« Oui pour une magistrature responsable et indépendante au service d’une justice de qualité, mais non pour une magistrature aux ordres », tels sont, entre autres, les messages du Syndicat Libre de la Magistrature (SYLIMA) à l’occasion de sa 2^ème convention tenu le 8 février dernier à la Cour d’Appel de Bamako.

C’était en présence de Boya Dembélé, représentant du ministre de la justice, garde des sceaux ; Nouhoum Tapily, président de la Cour Suprême et Toubaye Koné, président par intérim du SYLIMA et des représentants des différents Syndicats amis.

« Si la fin de l’année 2013 a été très éprouvante avec l’arrestation de nos collègues, notre cohésion, notre solidarité et notre amitié commune auront été un vrai moteur pour notre Syndicat », a signalé le président par intérim du SYLIMA, Toubaye Koné.

Selon lui, la justice est dans la tourmente et les Magistrats attendent aujourd’hui que leur rôle et leur fonction soient reconnus et valorisés par l’Etat. Sans désespérer de l’avenir du mouvement syndical, il a déploré que la capacité de mobilisation du SYLIMA ‘’ s’est beaucoup effritée ces dernier temps’’.

Face à la situation actuelle de la justice, « ce n’est pas parce que la magistrature se sent insultée, et le plus souvent à tort, qu’elle doit outrager ou insulter en retour ceux qui la critiquent », martèlera M. Koné, avant d’ajouter que son Syndicat ne s’est jamais départi de ses devoirs et de ses obligations. Il a également dénoncé « la situation combien précaire des magistrats ; la baisse inquiétante des crédits de fonctionnement ; l’état des juridictions et la pauvreté du ministère de tutelle ».

A l’issus des travaux, un bureau de 21 membres a été investi avec comme Adama Yoro Sidibé qui a placé son mandat de 4 ans « sous le signe du rehaussement de l’image de la magistrature ». Pour atteindre les objectifs, il a lancé un appel solennel à ses camarades au respect du code déontologie de la matière. Il s’est dit conscient des défis qui l’attendent.

« Conduire un syndicat de magistrats dans le contexte ou nous sommes n’est pas aisé. Quant aux actions de revendication le Syndicat on va le faire en tout responsabilité et de façon très ferme. On a actuellement sous le bras le problème d’un certain nombre de nos camarades qui ont des problèmes ; donc nous attendons veiller à ce que leurs droits soient respectés », conclura le nouveau président de SYLIMA, Adama Yoro Sidibé.

Adama DAO