L’Hôtel Azalaï a abrité, vendredi 15 octobre, la 2è session du Comité de pilotage du projet » soutien à l’opérationnalisation de la composante police de la Force Conjointe du G5-Sahel au Mali « . La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Garde des Sceaux, Mamoudou Kassogué. Il était entouré de l’Ambassadeur de l’UE au Mali, Bart Ouvry et Marine Giudicelli, Cheffe du projet » soutien à l’opérationnalisation de la composante police de la Force Conjointe du G5-Sahel au Mali « .
A l’ouverture, la Cheffe du projet, Marine Giudicelli, a souligné que ledit projet, débuté en 2020, est le fruit d’une coopération étroite entre l’Union Européenne et ses partenaires ainsi que les autorités maliennes. Ainsi, elle a salué l’engagement de tous les acteurs, qui a permis la fourniture de matériel adapté aux enjeux de la lutte contre l’impunité, la création de fichier personnel des empreintes digitales, le renforcement de la chaîne pénale à travers la formation de plus de 170 magistrats et enquêteurs, entre autres.
A cette occasion, l’Ambassadeur de l’UE, Bart Ouvry, a souligné que » ce qui nous unit, ce sont les valeurs universelles, qui ne sont pas européennes, ni uniquement africaines, qui sont les grands enjeux de notre lutte contre le terrorisme. Il s’agit d’apporter une réponse judiciaire aux crimes « , a-t-il dit. Avant d’ajouter : » nous ne répondrons pas aux crimes avec le crime, nous répondrons aux crimes avec les mesures appropriées, en apportant, dans un cadre judiciaire, des preuves matérielles, une des réponses fondamentales à nos enjeux communs est le respect des libertés individuelles ».
Pour sa part, le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Garde des Sceaux, Mamoudou Kassogué, a rappelé l’engagement du gouvernement de la Transition dans la lutte contre le terrorisme et toutes les autres formes de criminalité transnationale organisée. Ainsi, il a salué les acquis du projet doté d’un budget de 2.292.500 000 FCFA qui sont, entre autres, la réalisation des infrastructures qui accueilleront très prochainement le Pôle Judiciaire Spécialisé (PJS) et la Brigade d’Investigations Spécialisées (BIS), à Faladié (Bamako), la réalisation de l’antenne du PJS à Sévaré, la réorganisation de la Brigade d’Investigations Spécialisées, la mise en place du fichier automatisé des empreintes digitales ainsi que la numérisation des procédures, entre autres.
Ces avancées permettront, selon le ministre, de relever significativement les niveaux d’atteinte des résultats de la guerre que notre pays mène contre le terrorisme, en coopération avec les autres pays du G5-Sahel et les autres partenaires bilatéraux et multilatéraux. Avant d’ajouter qu’il se réjouit de constater que cette réunion du Comité se tient à un moment où se déroule, depuis le 4 octobre dernier, une Cour d’Assises spéciales consacrée aux affaires de terrorisme et de criminalité transnationale organisée. Cette dynamique devrait se poursuivre avec « l’organisation d’une autre session spéciale dans les trois mois à venir « .
O.BARRY
Source: l’Indépendant