Les travaux de la 26ème session de l’Espace d’Interpellation Démocratique (EID) se sont ouverts, le jeudi 30 juin 2022. La cérémonie de lancement était présidée par Sanogo Animata Mallé, médiateur de la République, qui avait à ses côtés : Amadou Diallo, secrétaire permanent de l’EID, et Bréma Keïta, chef de la division suivi-évaluation à l’EID.
La cérémonie de lancement de la 26ème session s’est déroulée simultanément à Bamako et dans les sept délégations territoriales, notamment Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao, pour davantage faciliter l’information, la sensibilisation et la saisine des missions du Médiateur de la République par les usagers de l’Administration publique.
Cette 26ème session, qui vient de s’ouvrir à Bamako et dans les sept capitales régionales, va offrir un cadre d’échange dynamique aux citoyens. Au cours duquel, les ministres seront interpellés par des citoyens sur les questions qui relèvent de la bonne gouvernance, mais aussi sur les sujets liés aux droits et libertés publiques. Ce choix, selon Mme Sanogo Aminata Mallé, s’explique par le fait que les activités du Médiateur de la République s’exercent sur toute l’étendue du territoire national. « Cette médiation de proximité vise à prévenir les litiges, à améliorer les rapports entre l’Administration et les usagers des services publics, et à assurer leur protection contre les lenteurs, négligences et erreurs de l’Administration », a-t-elle précisé.
Souhaitant rester fidèle au slogan de son Institution, qui est : « Un recours pour le citoyen, un conseil pour l’Administration », le médiateur de la République entend demeurer une structure crédible de consolidation de l’Etat de droit, de promotion et de protection des droits de l’Homme. Cela permettra, a-t-elle laissé entendre, « de promouvoir la transparence, l’équité, la bonne gouvernance, et la satisfaction des usagers du service public ».
Institué en République du Mali par le décret n°96-159/P-RM du 31 mai 1996, l’Espace d’Interpellation Démocratique contribue de manière active et pédagogique à la réalisation d’une culture démocratique nationale. C’est ce dont Amadou Diallo, secrétaire permanent de l’EID, s’est dit convaincu. « Il s’agit d’impulser de façon significative la politique de promotion et de protection des droits et libertés des citoyens », a-t-il ajouté. Il a aussi fait le point des dossiers d’interpellation : « au total, 206 interpellations ont été retenues sur 280 reçues, soit 73,57% ». Après avoir statué et délibéré sur les 280 dossiers d’interpellation, la commission préparatoire a classé lesdits dossiers en trois catégories : interpellations lues : 53 soit 18,92% ; interpellations retenues pour suite à donner : 153 soit 54,64% ; et interpellations non-retenues : 74 soit 26,42%.
En effet, du 10 décembre 2021 à ce jour, la situation des interpellations retenues se présente comme suit : nombre de dossiers retenus pour être lus : 53, dont dossiers répondus : 52, dossier non-répondu : 1 ; ensuite, nombre de dossiers retenus pour suite à donner : 153, dont dossiers de réponses : 146 ; nombre de dossiers traités : 126, et le dossier non-répondu : 27.
Ainsi, le secrétaire permanent de l’EID a invité les citoyens à déposer leurs interpellations au siège de l’Institution à Bamako, au niveau des délégations territoriales du Médiateur de la République dans les capitales régionales ainsi que dans les ambassades et consulats du Mali à l’étranger.
Seydou Fané
Source: Journal Les Échos- Mali