Dans la mouvance de la commémoration du 25è anniversaire du 26 mars 1991, le Mouvement des jeunes d’initiative démocratique (MOJID) a organisé, le samedi 26 mars 2016, au siège du parti, une conférence-débat sur le thème: «26 mars 1991-26 mars 2016 : quelles solutions pour la consolidation de la démocratie au Mali».

Animée par Issaga TRAORE, (ancien syndicaliste et actuel président du CNID Association) et Gaoussou DIAWARA, chercheur et dramaturge) deux acteurs du mouvement démocratique de mars 1991 et membres du 1er Comité directeur du CNID Association issu de l’Assemblée générale du 18 octobre 1990, la conférence s’est déroulée en présence de Me Mountaga TALL, président du parti CNID; de la présidente du mouvement des femmes (MOFID), du président du mouvement des jeunes (MOJID) du CNID, respectivement Mme TALL Fadima SIDIBE et Mahamadou TOURE. On y notait aussi la présence de plusieurs responsables du parti ainsi que les jeunes militants et sympathisants venus de toutes les communes de Bamako.
Le président du MOJID a rappelé que c’est à la suite d’une révolution populaire que le peuple du Mali a triomphé, le 26 mars 1991 de la dictature militaire.
C’est l’occasion pour eux de rendre hommage à tous ceux qui se sont battus pour l’avènement de ce jour au Mali. Ils sont nombreux, dira M TOURE, parmi eux figuraient des jeunes qui ont symbolisé la bravoure, l’engagement et la détermination de tout un peuple.
Un de ces jeunes de l’époque, Me Mountaga TALL qui avait seulement 34 ans, dirigeait la première Association qui a osé lutter à visage découvert pour la liberté, le multipartisme et la démocratie au Mali, s’est-il félicité.
25 ans après, les jeunes du CNID estiment que le temps est venu de faire le bilan et de se demander si les « fruits ont tenu la promesse des fleurs». Il s’agit de se demander si les aspirations profondes au changement du peuple ont été comblées ?
Certes des progrès notables ont été réalisés, reconnaissent-ils, mais force est de constater que notre démocratie a besoin d’être renforcée dans plusieurs domaines. C’est pourquoi les jeunes du CNID-FYT ont choisi le présent thème si évocateur.
Le choix d’une conférence-débat n’est pas fortuit. Il est guidé par leur souci d’instaurer un débat franc, fécond et profond autour de la problématique de l’ancrage démocratique au Mali, afin d’éclairer davantage la lanterne de la jeunesse d’aujourd’hui qui constitue la frange majoritaire du Mali mais dont la plupart n’a pas vécu les évènements de mars 1991.
Pour M TOURE, cette jeunesse, dont le présent et l’avenir sont en cause, doit être suffisamment outillée pour prendre à bras le corps son destin. Comme leurs illustres devanciers, les jeunes d’aujourd’hui doivent mener et gagner leur combat, celui de l’émergence, du développement économique social, politique et culturel du Mali.
Après avoir fait observer une minute de silence en hommage aux martyrs, Me Mountaga TALL a rappelé certains actes qui ont concouru à la création du CNID Association (visa de sortie, militant de facto de l’UDPM, le parti unique constitutionnel, etc.)
Il dit être au regret de constater la «banalisation du 26 mars» qui ne doit pas être un évènement, célébrée un jour, mais par chacun dans son comportement de tous les jours. Et que c’est ainsi qu’on rend hommage aux Martyrs et qu’on travaille pour la consolidation de la démocratie au Mali. Car sans démocratie, il ne peut y avoir de développement.
Les pistes de solutions proposées par Issaga TRAORE pour la consolidation de la démocratie au Mali sont: l’organisation des formations politiques, civiques et morales en faveur des jeunes; faire un vrai diagnostic de la démocratie par les acteurs du mouvement démocratique (si c’est cette démocratie qu’ils voulaient réellement pour le Mali et les Maliens).
Le second conférencier, Gaoussou DIAWARA, a abondé dans le même sens tout en faisant également des témoignages.

Par Sékou CAMARA

Source: info-matin