YAOUNDÉ, Cameroun – Le Cameroun a admis que plus d’une vingtaine de membres présumés de Boko Haram sont morts en prison l’an dernier, mais le gouvernement nie que l’armée violait régulièrement les droits humains dans les opérations contre le groupe islamiste nigérian.

Les 25 suspects ont été trouvés morts dans leur cellule au lendemain de leur arrestation en décembre, a confirmé le ministre des Communications Issa Tchiroma Bakary, vendredi soir en conférence de presse. Ils faisaient partie d’un groupe de 56 détenus. La cause de leur décès fait toujours l’objet d’une enquête.

Jusqu’à maintenant toutefois, rien ne démontre que les suspects ont été «délibérément tués», a précisé M. Bakary.

Il a ajouté qu’un haut responsable militaire avait été congédié et qu’il faisait aussi l’objet d’une enquête.

En janvier, le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale avait rapporté que des «sources fiables» soutenaient que 50 présumés membres de Boko Haram avaient suffoqué à mort dans leur cellule avant d’être enterrés dans une fosse commune.

Le rapport de l’organisme accusait l’armée d’avoir utilisé des pratiques violant les droits humains, incluant la torture, «en toute impunité».

Le groupe djihadiste Boko Haram terrorise le Nigeria depuis six ans, tuant des milliers de personnes et kidnappant des centaines d’autres.

Le conflit a pris des proportions internationales dans les derniers mois, alors qu’une force multinationale a été mise sur pied pour éradiquer la menace du groupe dans le nord-est du Nigeria.

Les pays voisins du Nigeria, dont le Cameroun, ont été visés par des attaques du groupe, qui a récemment prêté allégeance au groupe terroriste État islamique.

Source: journalmetro.com