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24ème session extraordinaire du CIP-UEMOA : Les questions genre, sécurité et la décentralisation au cœur de la rencontre

Les travaux de la 24ème session extraordinaire du Comité Interparlementaire de l’UEMOA (CIP-UEMOA) ont débuté le lundi 9 octobre 2017 à l’hôtel Radisson Blu de Bamako. C’ était sous la présidence de Jérémie N’Gouan, Président du CIP-UEMOA, en présence du premier vice président de l’Assemblée Nationale du Mali, l’honorable Moussa Timbiné, du Vice-président du CIP-UEMOA, Ousmane Bathily et du représentant résident de Commission UEMOA au Mali, Mamadou Moustapha Barro ainsi que des parlementaires.

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Trois thèmes feront l’Object d’échanges entres les parlementaires pendant ces travaux. Il s’agit du plan d’action genre, du plan d’action paix et sécurité de l’UEMOA et de la politique de décentralisation dans l’espace de l’union. Dans son intervention, le 1er vice-président de l’Assemblée Nationale du Mali, Moussa Timbiné a souhaité la bienvenue aux parlementaires, tout en remerciant le Président du Comité Interparlementaire de l’UEMOA, pour le choix porté sur le Mali pour abriter cette 24ème session extraordinaire du comité. Il a félicite le CIP-UEMOA pour son rôle de contrôle démocratique de la construction de l’union qui, selon lui, est des plus essentiels. En effet, il dira que l’intégration au-delà des Etats est celle des peuples et qu’il est donc impératif qu’à travers leurs représentants, qu’ils y participent en jouant notamment un rôle de veille et de conseil. Il a, par ailleurs, salué la pertinence des trois thèmes qui constituent l’ordre du jour. Au dire de l’honorable Jérémie N’Gouan, Président du CIP-UEMOA, il ne fait l’ombre d’aucun doute que les exposés sur ces trois sujets permettront aux élus du peuple qu’ils sont de mieux comprendre et de cerner les enjeux et de pouvoir interagir dans l’intérêt des populations. Par ailleurs, il a souligné qu’il s’agit, à travers les présentations et les débats, d’aider les députés à mieux appréhender les problématiques liées à ces différentes questions et de formuler ensemble des recommandations à l’endroit de la commission de l’UEMOA, des Etats membres et des autres acteurs concernés. A propos du premier thème portant sur « le plan d’action genre de l’UEMOA », il a fait savoir que la sous-région se trouve à une période optimiste de son histoire. Et que les pays génèrent davantage de ressources, qu’ils vont pouvoir investir dans le développement. Selon lui, une augmentation durable de la prospérité semble à leur portée. « Cependant, pour réaliser cette vision, nous avons besoin de faire pleinement usage des compétences et des talents de tous ses citoyens dont les femmes afin de transformer ses économies et ses sociétés », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter qu’aujourd’hui, les femmes interviennent de manière plus active dans le secteur de l’économie à titre d’agricultrices, d’employées et d’entrepreneures comme partout ailleurs dans le monde. Aussi, qu’elles constituent le rouage incontournable du bien-être de leurs familles et les pièces maîtresses de l’avenir des enfants. Pour lui, leur avis est déterminant dans la gouvernance de leurs communautés et des nations. « Cependant, elles sont encore confrontées à toute une série d’obstacles qui les empêchent de jouer pleinement leur rôle. Ces obstacles à la pleine participation des femmes sont fondamentalement injustes », a souligné le Président du CIP. Plus loin, il a expliqué que ces obstacles constituent des freins au développement de notre communauté et que l’adoption de mesures visant à combler les disparités fondées sur le genre pourrait engendrer des retombées profondes et durables. S’agissant du deuxième thème sur « le plan d’action paix et sécurité », il a exhorté ses collègues à lui réserver la plus grande attention car, aujourd’hui, de nombreux faits rappellent qu’aucun des pays de leur espace commun n’est à l’abri de l’insécurité. Enfin, il a souligné que la décentralisation n’est pas la déconcentration. Pour lui, elle consiste à rapprocher les citoyens des centres de décisions, c’est-à-dire à faire participer les populations à la gouvernance de proximité. « C’est un facteur de stabilité, de paix et d’harmonie sociale. L’on oppose souvent les organisations étatiques centralisées selon le modèle colbertiste aux organisations basées sur les modèles Allemand ou Américain, qui seraient plus porteurs de progrès et de développement », a-t-il précisé. Selon lui, les pistes de réflexion qui seront évoquées lors de ces travaux, valent aussi bien pour les collectivités locales, les États, les bailleurs de fonds ou les ONG.

Ousmane Baba Dramé

 

Source: Le Républicain

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