Le collectif Bi-Ton a organisé le mardi 10 octobre 2017, une conférence de presse pour informer l’opinion nationale et internationale de l’organisation d’un grand meeting le samedi prochain au palais de la culture. Objectif : manifester son indignation Face aux promesses d’emplois non tenues par le président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta. Le meeting vise aussi à relancer la campagne du collectif sur la problématique de l’emploi au Mali.
Au dire du Président du collectif, Séga Diarra, de 2013 à aujourd’hui, ils se sont rendu compte que la situation de la jeunesse se détériore de jour en jour et que les jeunes sont de plus en plus dans la précarité. Selon lui, le système éducatif est en chute libre au Mali. Faisant allusion au dernier rapport de l’UNESCO, il dira que le taux de scolarité au Mali qui était de 89% en 2011 est passé à 79% en 2015. Pour lui, le Mali est sur une courbe vertigineuse. En ce sens, il a souligné que la qualité de l’enseignement au Mali fait partie des qualités les plus basses au niveau mondial. Pour lui, cela doit attirer l’attention des Maliens sur le fait que l’éducation n’a pas été une priorité depuis 2013 et que la promesse des 200.000 emplois qui avait été tenue par le président de la République n’a pas été honoré. « Nous avons attiré l’attention des autorités par rapport à cette situation en vain ».
Par ailleurs, il dira que le collectif a pris des initiatives par rapport à cette situation, notamment le recensement des demandeurs d’emplois, la tenue des états généraux sur l’emploi des jeunes. Mais, ajoute-t-il, malheureusement ils n’ont pas été écoutés et que rien n’a été fait sur ce point.
« Ce qui nous reste aujourd’hui, c’est entrer en résistance. »
De même, il dira qu’ils ont pris l’initiative d’organiser un salon de l’emploi permettant aux demandeurs d’emploi de venir à la rencontre directement des entreprises qui sont susceptibles de les recruter. A l’en croire, ce salon était prévu du 29 septembre au 1 octobre. « Après avoir informer les autorités en charge de la politique de l’emploi, elles n’ont pas daigné nous répondre. Le ministère de l’emploi a improvisé un salon similaire deux jours avant la date du salon qu’on voulait organiser. Le ministère a organisé la même semaine, à la même adresse et avec les mêmes entreprises. Et pourtant, on avait transmis notre projet complet au ministère », selon Sega Diarra.
«Nous ne sommes pas dans une guerre debout. Même si l’idée de départ venait de nous, tant que ça répond aux aspirations des demandeurs d’emploi, on n’était pas contre. On a demandé aux jeunes d’aller rencontrer au palais des sports les entreprises. Mais malheureusement, il y’avait très peu d’entreprises qui étaient présentes, les stands étaient vides et n’étaient pas animés », a-t-il précisé. Selon le Président du collectif Bi-Ton, Sega Diarra, quand on écoute le ministre de l’emploi, c’est le plein emploi au Mali. Face à cette situation, dira-t-il, il est nécessaire à ce que les jeunes se prennent en main et qu’ils entrent en résistance. « On a essayé toutes les voies et moyens pour pouvoir débloquer la situation, pour trouver une solution aux problèmes, mais malheureusement on n’a pas été entendu. Ce qui nous reste aujourd’hui, c’est entrer en résistance. C’est que nous allons faire le samedi. On va proposer et trouver des solutions. Et on va combattre tous ceux qui vont se mettre sur notre chemin », a-t-il précisé.
Ousmane Baba Dramé
Source: Le Républicain