Le point focal de la 23ème édition de la quinzaine de l’environnement, Abdrahamane Démé, a profité d’une rencontre avec les membres du Réseau des Journalistes et Communicateurs pour l’Environnement et le Développement Durable (RNJCEDD) pour décortiquer les deux thèmes de la 23ème édition de la quinzaine de l’environnement et de justifier le choix de la région de Bougouni pour abriter l’évènement. C’était le lundi 23 mai 2022 dans les locaux de l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable (AEDD).
Abdrahamane Démé, le point focal de la quinzaine de l’environnement, a entamé ses propos en signalant que la quinzaine met en exergue deux dates, à savoir le 05 juin qui est la journée mondiale de l’environnement, et le 17 juin, la journée internationale de lutte contre la désertification. A chacune de ses dates est attribué un thème évocateur, dit le point focal, celui de la première date est intitulé « Une seule Terre ». Selon lui, le premier thème « Une seule Terre » est un appel à la mobilisation pour la préservation des ressources limitées de cette nouvelle région et une invitation à opérer des changements transformateurs dans les politiques et dans les choix en vue d’un mode de vie plus propre, plus vert et plus durable en harmonie avec la nature. Quant au second thème « Se relever ensemble de la sècheresse », pour la journée internationale de lutte contre la désertification et la sècheresse le 17 juin, il a fait savoir qu’il fait référence à la sècheresse, et invite à élaborer des plans d’actions en vue de réduire les catastrophes dues à la sècheresse et soutenir la préparation à la sècheresse et la résilience à l’échelle mondiale. « Ces deux thèmes seront traduits en actions de sensibilisation et d’information aussi bien par les services techniques que par l’ensemble des acteurs nationaux », explique-t-il. En ce qui concerne le choix de la région de Bougouni, le point focal Démé a mentionné que la région de Bougouni est historiquement une zone importante d’agriculture, de chasse, de pêche et d’orpaillage traditionnel du Mali. Pour lui, elle abrite une frange remarquable des zones d’intérêt cynégétique, des forêts classées et des réserves de faune dont la plus caractéristique est le complexe Bougouni- Yanfolila qui renferme la réserve de faune de Nienendougou et la réserve de faune de Siankadougou. « La région constitue également une zone frontière avec la Réserve de biodiversité du Parc du Bafing Makana, un des derniers refuges des grands mammifères de la savane ouest africaine », révèle-t-il. « Malgré ses énormes potentialités, la région de Bougouni se caractérise par la fragilité des écosystèmes, exacerbée par une sècheresse persistante, sous l’effet combiné de la désertification, de la dégradation des terres et des changements climatiques. Aussi, la région reste en proie à des contraintes environnementales majeures se traduisant par la surpêche, l’utilisation des produits chimiques dans l’orpaillage, le braconnage, le nomadisme agricole, la coupe abusive et anarchique du bois, les feux de brousse, etc. », rappelle-t-il. En conséquence, déclare-t-il, les systèmes d’exploitation des ressources naturelles de la région participent à l’épuisement des éléments nutritifs des sols, à la pollution des cours d’eaux et aggravent de surcroît les conflits latents liés à l’utilisation concurrentielle des ressources naturelles partagées à accès libre. « La tenue de cette 23ème édition de la Quinzaine à Bougouni se justifie par la volonté clairement affichée du Ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable de relever les défis environnementaux de cette nouvelle région, en impliquant l’ensemble des acteurs à la campagne de communication en faveur de la protection de l’environnement. Elle contribuera à renforcer les capacités des acteurs au développement de la région, en associant les Départements ministériels, les Collectivités territoriales, le Secteur privé, les Organisations de la Société civile, les Producteurs, les Scolaires, les Universitaires, etc. aux débats sur les questions de gestion de l’environnement et d’amélioration du cadre de vie », conclut-il.
Moussa Samba Diallo
Source: Le Républicain