Motion de remerciements de SEM Ibrahim Boubacar Keita, Président de la République du Mali, clôture de la 22ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement
Excellence, Monsieur le Président de la Conférence de l’Union africaine,
Excellences, Madame et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement et Chefs de délégation,
Excellence, Madame la Présidente de la Commission de l’Union africaine,
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
En vos grades et qualités,
Bisimilai Rahamane Rahimi
Tout d’abord, permettez-moi de vous dire combien je suis heureux de participer, pour la première fois, en ma qualité de Chef de l’Etat du Mali, à un Sommet de l’Union africaine. Je voudrais saisir cette occasion, pour vous adresser mes sincères remerciements et ma profonde gratitude pour l’insigne honneur fait à mon pays en m’accordant le privilège de présenter en votre nom à toutes et à tous la motion de remerciements à la fin de notre Conférence.
Monsieur le Président,
C’est un grand honneur et un privilège pour moi d’exprimer, au nom de mes Chers Collègues, nos sincères félicitations à l’endroit de Son Excellence Monsieur Hailemariam DESALEGN, Premier ministre de la République fédérale démocratique d’Ethiopie, et Président en exercice sortant de notre Conférence, pour la manière remarquable dont il a conduit l’Union lors de son mandat.
L’année écoulée a été celle du Cinquantenaire de notre Organisation panafricaine, anniversaire marqué non seulement par des défis multiformes, mais aussi par les aspirations de tout un continent, a être enfin contemporain de son siècle. Cet événement reste aussi un moment historique pour nos peuples respectifs, ainsi que pour la communauté internationale.
Par ailleurs, je saisis l’occasion qui m’est offerte pour remercier le peuple éthiopien pour sa chaleureuse hospitalité.
Monsieur le Président,
Nous voudrions également adresser nos vives et chaleureuses félicitations à Son Excellence Monsieur Mohamed OULD ABDEL AZIZ, Président de la République islamique de Mauritanie, pour sa brillante élection à la tête de l’Union Africaine, et pour la confiance en lui placée. A cet égard, nous voudrions l’assurer de notre appui total et constant dans l’exercice de sa noble et exaltante mission.
Nous voudrions, aussi renouveler nos félicitations à Madame Nkosazana DLAMINI ZUMA, pour son leadership à la tête de la Commission de l’UA. De même, comment pourrions-nous passer sous silence le travail remarquable qu’accomplissent les Commissaires et tous les fonctionnaires de la Commission? Qu’ils en soient remerciés !
Monsieur le Président,
Dans cette maison commune, je vous apporte ensuite, distingués invités, les salutations du peuple malien pour la solidarité que vous lui avez témoignée, tout au long de la crise qui l’a éprouvé.
Message de remerciement à l’Union Africaine en général qui, par ses Etats membres, s’est illustrée par une contribution financière sans précédent dans son histoire, et ce, pour la paix au Mali. La plaidoirie internationale conduite par son président d’alors, Thomas Yayi Boni résonne encore à nos oreilles. Et, de la MISMA à la MISAHEL, sous la direction lucide et engagée du Président Pierre Buyoya, l’Union Africaine aura toujours été à nos côtés.
Je salue aussi d’une salutation particulière, empreinte de fierté africaine, Idriss Deby Itno, pour l’action héroïque des troupes tchadiennes dans le Nord Mali.
Mon aîné Alassane Ouattara, trouvera également ici l’expression de notre gratitude. Et à travers lui, les dirigeants et les peuples de la CEDEAO venus, dès les premières heures, au chevet de notre pays ! Mention fraternelle pour le Président du Faso, Blaise Compaoré, médiateur de la CEDEAO.
Bien naturellement, alors que nous sommes ici rassemblés dans ce grand hall de l’Afrique, je souhaiterais réitérer les remerciements du peuple malien, à François Hollande pour l’Opération Serval qui a permis de libérer notre pays occupé.
Remerciements à l’endroit également de l’ONU, de l’Union Européenne, de l’OCI et de tous ceux qui sont venus à nos côtés.
Par le passé, le Mali a eu à déployer des centaines de soldats sur le front de la lutte pour la paix, dans différents pays d’Afrique et du monde.
A son tour, il a été assisté et il n’a pas de mots suffisants pour remercier la communauté internationale.
A mon frère, le président Jacob Zuma, je réitère mes condoléances et celles de la nation malienne à l’occasion de la disparition de Nelson Mandela. Le mot plein d’émotion et de vérité que le Président Zuma a adressé à notre Conférence nous a touchés au fond de notre âme, tant il était juste. Nous avons eu l’immense privilège d’en être témoin, ayant eu le bonheur d’accueillir Madiba au Mali après sa libération.
Qu’il sache qu’au-delà de la nation arc en ciel, Madiba est notre patrimoine commun et notre fierté à tous. Et pour nous tous, il restera notre source d’inspiration, notre modèle. La décision de baptiser désormais notre salle des plénières par son très illustre patronyme ne pouvait être plus heureuse. Merci à l’Algérie de nous l’avoir suggéré.
Monsieur le Président,
L’année 2014 sera donc celle de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire en Afrique, pour marquer le dixième anniversaire de l’adoption du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique.
Certes, il conviendrait de se féliciter des progrès louables accomplis dans plusieurs domaines, notamment la sécurité alimentaire, mais force nous est de reconnaître que l’Afrique reste encore globalement un continent de pauvreté et de sous-développement. Plus que jamais, il reste menacé par les instabilités politiques, les guerres civiles, la faim et la montée du terrorisme.
Mon élection est récente, mais le combat politique qui m’a valu le privilège d’être à la tête du Mali est ancien, comme celui de bien des dirigeants ici présents.
C’est dire que j’adhère totalement à la conviction que le temps est venu d’accélérer l’Histoire du continent, la marche du continent, le progrès du continent, son émergence tant retardée, alors que ses potentialités sont énormes.
Comme vous tous ici, je suis convaincu que la pauvreté, les guerres, les maladies et la marginalisation ne sont pas une fatalité.
Comme vous tous ici, je suis convaincu que l’intégration continentale, loin d’être facultative, est la condition de nos survies individuelles, de notre plein épanouissement collectif.
Je renouvelle donc la totale disponibilité du Mali pour mettre en œuvre l’intégration du continent. Elle est possible et plausible.
Aussi, voudrais-je rappeler pour m’en féliciter, que les engagements pris par notre Conférence, pour lutter plus efficacement contre les fléaux de tous genres, constitueront une étape importante dans notre marche pour la réalisation de nos objectifs. Cela nous offrira l’opportunité de montrer notre solidarité et notre capacité de mobilisation en vue de parvenir à un développement durable, dans un environnement de paix et de sécurité.
Pour conclure, nous voudrions souhaiter plein succès à notre Organisation panafricaine qui entend imprimer un nouvel élan à ses ambitions.
Je vous remercie
Salam Aleikoum Ramatoulaye t’Allah Wa Barakatouhou !