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1RE SESSION ORDINAIRE DU GRAND BAMAKO : Renouer les fils de la confiance entre élus locaux et administrés

La 1re session ordinaire du grand Bamako s’est tenue, le jeudi 16 juin 2022, dans la salle de conférence de la Mairie du District. Les travaux étaient présidés par le maire du District, Adama Sangaré. La session avait un double objectif : présenter et adopter le projet de statut de l’élu proposé par le grand Bamako. 


Les élus locaux entendent rétablir la confiance entre eux et les populations. Car, depuis quelques années, une crise de confiance s’est installée entre les maires et ceux qui les élisent. « De nos jours, être élu local est devenu une mission impossible. Qu’ils soient maires, adjoints municipaux ou conseillers municipaux ou régionaux, les élus se trouvent actuellement dans la précarité absolue », a déploré le maire du District, Adama Sangaré. Et le maire de poursuivre sur ce ton d’aveu et d’inquiétude : « Entre sentiment d’impuissance et défiance démocratique, les élus locaux que nous sommes, sont en pleine crise existentielle. A tel point que l’on commence à craindre une pénurie de candidats pour les élections municipales à venir ».

 

 Pour briser l’épais mur de défiance, le grand Bamako (syndicat de collectivités dirigé par le District de Bamako) a commis, en février 2021, lors de sa première session ordinaire 2021, des experts pour leur confier un certain nombre de missions. Parmi ces missions figurent la rédaction du statut de l’élu qui redéfinira la fonction de l’élu local au Mali.  « On ne peut plus juste jouer le rôle d’avant-plan, il faut mettre les mains à la pâte.  Le travail n’est pas facile, on est souvent critiqué, voire surveillé. Il faut faire fi de ça, aller de l’avant et collaborer au développement de notre milieu. Il n’y a rien de plus stimulant que de travailler pour sa communauté », a exhorté le maire du District.

La mission est délicate, que celle consistant à dissiper la méfiance entre élus et citoyens. Pourtant, le grand Bamako se veut volontariste et entend renouer les fils rompus de la confiance entre élus et administrés. C’est pourquoi, justement, les membres du grand Bamako avaient initié une activité citoyenne dans leur plan décennal d’investissement et d’activités 2021-2030.  Il s’agit pour ce syndicat regroupant des collectivités de mobiliser les populations autour d’un projet citoyen d’aménagement d’une place publique communale et de retrousser ensuite les manches afin de participer auprès d’elles à sa réalisation en nature sans apport financier extérieur. « Si nous y arrivons, nous rendons un grand service à notre nation, car ce sera le point de départ de la réconciliation, de la cohésion nationale et de la culture de la citoyenneté », a indiqué, enthousiaste, Sangaré.

Le 2ème vice-président du Haut Conseil des Collectivités, Amadou Kisso Cissé, a brièvement expliqué le grand Bamako. « Le grand Bamako est un syndicat de collectivités dirigé par le District de Bamako et toutes les communes qui sont autour de Bamako dont l’objectif est de développer la ville de Bamako ». En matière de développement d’une collectivité, a-t-il poursuivi, le grand Bamako est un tissu qu’il faut consolider et étendre au-delà de Bamako. Le grand Bamako, toujours selon Cissé, est l’ensemble de projets qui concourent au développement de Bamako.  C’est pourquoi a-t-il expliqué « il faut que les autorités de Bamako et les autres maires des communes se mettent ensemble pour discuter des programmes ou des plans de développement » de la capitale.

Avant de clore son intervention incitative, l’édile Adama Sangaré a invité l’ensemble du syndicat du grand Bamako à s’investir et participer activement au projet, et à contribuer « personnellement et financièrement » à l’association.

Seydou Fané

Source: Les Échos- Mali

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