Le phénomène de la mort est le plus souvent décrit en se référant aux récits sur les anciennes civilisations ou les religions du monde comme une interruption temporaire plutôt que comme cessation de la vie. La mort est perçue comme un voyage sur une autre dimension. Elle est vue en même temps selon la plupart d’entre eux comme un voyage fort périlleux.
Le mortel et l’immortel
De toutes les espèces qui peuplent la terre, l’être humain est le seul qui soit capable de réfléchir sur la mort et qui se préoccupe de l’après-mort. S’agissant des autres espèces différentes de l’humain, bien que les constats aient certifié que certaines d’entre elles s’apitoient après la mort d’un des leurs, aucune société ne s’est jusque-là aventurée à développer des théorèmes sur l’existence après la mort. De là, il découle que l’homme est le seul pour qui la mort est sujet d’intérêt particulier.
Ce réflexe typiquement spécifique aux êtres humains n’est pas anodin. Il est ce qui fait qu’un nombre important d’humains accordent une place importante à un Divin transcendant dans leur vie. Ce dernier n’est pas pour autant la seule raison, le rôle et/ou l’influence que le Divin pourrait jouer ou pourrait avoir dans le cours de la vie d’une personne en fait également partie avec tant d’autres.
L’homme est décrit à l’unanimité par toutes les civilisations et communautés comme un être supérieur aux êtres. Il est le seul être fait de corps et d’âme. Après la mort, l’âme est la substance qui continuera à vivre. Quant au corps, du fait qu’il est fait de substance matérielle, il périra. Cette conception est celle qui fait que les hommes croient en l’immortalité. Elle est aussi celle qui fait que l’homme croit fermement à la récompense dans une vie future. En conséquence, l’homme se soucie de la mort du fait qu’il s’estime éternel. Un être qui existera sous une autre forme après un séjour terrestre.
Les différentes perceptions du Divin
Cette appréhension de l’homme a commencé à partir du moment où les hommes ont pris conscience que certains phénomènes se produisant autour d’eux n’étaient pas dus à leurs actions sur la nature. Mais à un autre être extérieur. L’homme qui se voyait maître absolu de son environnement voit qu’il n’est pas aussi différent des autres espèces. Il est un être qui ne peut pas tout contrôler. Cette compréhension est celle qui a amené les humains à déduire l’existence d’un Être Absolu. De là est né en l’homme un penchant spirituel. Une autre version se trouve consignée dans les livres saints ou révélés.
Les éléments de la nature furent les premiers que les hommes ont pris, adorés et magnifiés pour le Divin. Au fur et à mesure que le temps passe et que certains ont vu en la magnificence de la nature divine une perception erronée de sa représentation, une autre perception du Divin sera née. Celle-ci est celle qui le conçoit symboliquement.
Ces deux conceptions du Divin sont autrement appelées sa conception primitive et/ou imagée. L’idée qui a amené les hommes à faire des représentations symboliques ou imagées du Divin découle de ces deux conceptions. À côté desquelles, il y a également la conception idéale du Divin. Elle est celle qui soutient que seul l’esprit peut le concevoir et aussi qu’il ne peut être magnifié que par le verbe. Elle est considérée comme la dernière forme à travers laquelle les hommes ont saisi le Divin et la plus pure parmi toutes les conceptions du Divin. Elle est également celle qu’on retrouve soutenue dans les religions monothéistes. Quant aux deux autres conceptions, elles sont la perception du Divin selon les religions polythéistes.
Mikaïlou Cissé
Source: Sahel Tribune