La Cour d’Assises a condamné, vendredi 30 septembre, Salif Traoré pour » pédophilie » sur une fillette de 11 ans, aggravée d’une grossesse. L’accusé, âgé 27 ans, a été condamné à trois ans d’emprisonnement par les jurés.
C’est en présence de la victime que le procès s’est déroulé, bien que la Cour ait proposé d’évacuer la salle, compte tenu de l’âge de la victime. Mais, le Procureur Bandiougou Diawara avait rappelé que le procès pouvait bel et bien se tenir en audience publique. Arguant qu’il est prévu l’évacuation de la salle, si c’est l’accusé qui est mineur. A cet effet, il ressort des faits reprochés à l’accusé, Salif Traoré, qu’en mars 2020, la fillette, désignée sous les initiales O.D, élève de son état, passait des vacances chez son grand père, à Néguéla-Coura, où elle fit la connaissance de ce dernier. C’est le jour du baptême de son enfant que Salif Traoré profita de l’innocence de O.D pour l’entrainer dans une chambre et entretenir des relations intimes sous contrainte avec elle. Enhardi par cette première expérience, Salif Traoré jeta son dévolu sur la fillette, avec laquelle il eut trois rapports sexuel. Peu de temps après, les parents d’O.D décelèrent un changement dans l’apparence physique de leur fillette. Un examen médical a ainsi permis à ces derniers de se rendre compte que leur fille était enceinte de six mois.
A la barre, l’accusé n’a pas varié dans ses déclarations, comme à l’enquête préliminaire. Ainsi, il a présenté ses excuses et regrets à la Cour. Tout en rappelant que les rapports intimes ont eut lieu avec le consentement de la victime. Salif Traoré d’ajouter qu’après s’être rendu compte de l’état de sa jeune concubine, il en avait informé ses parents et demandé la fille en mariage. Ce à quoi le président de la Cour a réagi en évoquant que la victime était mineure au moment des faits.
De son côté, la victime a rappelé qu’elle a été forcée pour la première fois par l’accusé. Et pour les deux autres rapports, elle a déclaré avoir été surprise par l’accusé. Ajoutant qu’elle a gardé le silence par méconnaissance des conséquences de l’acte. Elle a ainsi fait savoir qu’elle fait la 7è année fondamentale et que son enfant se porte bien.
Dans son réquisitoire, le Procureur, Bandiougou Diawara, a demandé de maintenir Salif Traoré dans les liens de l’accusation. Expliquant que l’accusé a profité de la vulnérabilité de la victime pour commettre ses faits de pédophilie. Déplorant que la victime soit tombée précocement enceinte à l’âge de 11 ans. Elle a perdu un an pour pouvoir entretenir son bébé. Elle est devenue une fille -mère.
La défense a reconnu la gravité des faits, avant de plaider coupable. Il estime que la prolifération des films Novelas, la banalisation de l’acte sexuel, les réseaux sociaux sont à la base de la dégradation de nos mœurs, » Le retrait de plainte de la partie civile nous soulagé » a-t-il apprécié. En réplique, le Procureur a souligné que les faits sont extrêmement graves. Puisque l’ordre public et la société sont affectés.
La Cour, dans sa magnanimité, a condamné l’accusé à trois ans d’emprisonnement ferme, en lui accordant des circonstances atténuantes.
O.BARRY
Source: l’Indépendant