C’est sous le regard vigilant du secrétaire général de l’UNTM que les treize syndicats nationaux affiliés à cette centrale ont défilé au Boulevard de l’indépendance, le mercredi. La célébration de la Journée internationale des travailleurs intervient dans un contexte marqué par une crise de confiance entre les autorités et les syndicats. Les syndicalistes pointent du doigt le président de la République d’être la première personne à ne pas considérer les travailleurs dans ses initiatives. La dernière en date est l’exclusion des syndicats dans le processus de dialogue national enclenché par la présidence de la République.
«En cette journée du 1er mai 2019, fête du travail, je me présente à vous en homme insatisfait, et même vexé. Insatisfait face à cette forme insidieuse d’anti-syndicalisme visible à travers des consultations du président de la République qui, à ses habitudes, ne juge pas les syndicalistes dignes d’intérêt pour recueillir leur avis sur les destinées du Mali… », a déploré Yacouba Katilé.
L’autre point qui fâche les travailleurs, c’est bien leur condition de vie et celle de tous les Maliens. “Comme en 2018, notre condition de vie reste dérisoire malgré de récents accords et des mesures tendant à infléchir la courbe de la cherté de la vie. Les denrées de première nécessité ont certes diminué de prix rendant leur accès moins pénible, mais la pauvreté générale est telle que l’impact est peu visible”, a regretté le secrétaire général de l’UNTM. “En outre, l’accès à l’électricité malgré le blocage des tarifs reste une problématique à cause des délestages permanentes qui empêchent une frange importante des travailleuses et travailleurs à produire pour vivre. Quant à l’approvisionnement des populations en eau potable, force est de reconnaître que les quartiers périphériques du district de Bamako, de nombreux villages et villes en soufrent. Il est nécessaire d’en finir avec ces drames qui se répètent tous les ans”, a insisté M. Katilé.
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