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1er Mai : au Havre, Marine Le Pen tape sans relâche sur Emmanuel Macron

Délaissant son hommage à Jeanne d’Arc, le RN a organisé cette année son raout du 1er Mai au Havre. Avec des discours aux allures de campagne.

Comme un air de nostalgie. Pour son traditionnel raout du 1er Mai, le Rassemblement national a dressé son « banquet patriote » sur le port du Havre, en Seine-Maritime. Les nappes blanches et multiples ballons tricolores se voulaient une résonance aux lointaines fêtes BBR (Bleu, blanc, rouge). Des kermesses populaires en vogue lors des premières heures du mouvement, dans les années 1970-1980. C’est pourtant un souvenir plus récent qu’ont ravivé les discours qu’y ont tenu le nouveau patron du mouvement, Jordan Bardella, et la cheffe du groupe RN à l’Assemblée, Marine Le Pen, devant quelque 1 500 convives. Celui de la dernière campagne présidentielle.

Arrivant sur un podium, sans pupitre, sur l’air qui a rythmé chaque meeting de sa dernière course élyséenne, la députée du Pas-de-Calais a déroulé un discours comme si le scrutin de 2022 n’avait pas encore eu lieu. Avec, dans sa ligne de mire, une seule et même cible : Emmanuel Macron.

« La cause de nos maux tient en un mot ou plutôt en un nom : Macron ! »
« Beaucoup n’ont plus l’impression de vivre, mais de survivre, de travailler en vain, de s’inquiéter pour les siens, pour l’avenir, pour la fin du mois, pour demain ou même pour ce soir, a-t-elle cinglé. Ce qui nous arrive n’est pas la faute à “pas de chance”, la cause de nos maux tient en un mot ou plutôt en un nom : Macron ! »

Un constat repris, comme en écho, quelques minutes plus tard par son « dauphin », Jordan Bardella : « Au fond, ce dont souffrent les Français porte un nom : le macronisme. L’homme du chaos et du désordre, il est à l’Élysée et il s’appelle Emmanuel Macron ! » En l’absence de candidat identifié dans le camp du chef de l’État pour la prochaine présidentielle, le RN se retrouve tel un boxeur privé d’adversaire véritable. Contraint de cribler, encore et toujours, celui qui ne pourra pourtant plus les affronter dans les urnes. Constitution oblige. Choisie par le jeune patron du parti à la flamme pour sa « connotation ouvrière et industrielle », la ville du Havre se voulait aussi un clin d’œil à son maire, candidat putatif à la prochaine présidentielle, Édouard Philippe. Le nom de l’ancien Premier ministre n’aura été ni évoqué ni l’objet d’aucune allusion.

Lors de sa prise de parole d’une quarantaine de minutes, Marine Le Pen s’est appesantie sur deux thèmes d’ordinaire plus discrets dans ses discours : la « véritable » écologie, qu’elle estime incarner « depuis dix ans » par opposition aux « climato-hypocrites », adeptes de « l’idéologie de la décroissance ». Et le wokisme, « cette idéologie de la culpabilisation occidentale, de l’orchestration d’un ressentiment général, de la négation de nos repères, de nos valeurs ».

Et Jeanne d’Arc ?
Si le mouvement se revendique désormais comme une force « d’alternance », les nombreuses flèches tirées par le duo à la tête du parti à la flamme ont moins donné à voir ce qu’aurait été le pays sous leur autorité, que « le chaos » dont est responsable, selon eux, le vainqueur de 2022, qu’ils espèrent plus en état d’incarner « le parti de l’ordre ». Un homme qui « impose aux Français cette réforme [des retraites] injuste dont ils ne veulent pas, matraque Jordan Bardella. Un homme qui nous donnait des leçons de compétences ; et qui va nous léguer une filière nucléaire à genoux ; 600 milliards de dettes supplémentaires et un niveau de déficit record. »

Malgré les réminiscences des campagnes passées, cette journée aura tout de même charrié son lot de nostalgiques. Ceux attachés au traditionnel hommage à la Pucelle d’Orléans qui, ces trente-cinq dernières années, a systématiquement ouvert les festivités du 1er Mai au Front devenu Rassemblement national. Le dépôt d’une gerbe aux pieds de Jeanne d’Arc a finalement été relégué en toute fin de journée, sans presse. Lors d’une halte à Rouen, sur le trajet retour vers Paris de Marine Le Pen et Jordan Bardella. « On a changé de référence historique. C’est désormais moins Jeanne d’Arc que Richelieu ou de Gaulle, décrypte le conseiller spécial Philippe Olivier. Jeanne d’Arc, c’était l’idée du front, de Gaulle c’est celle de la constitution de l’État. Cela nous enrichit et montre une maturité. »

Source: https://www.lepoint.fr/

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