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1er mai 2022, fête du travail au Mali : Le fonds COVID-19 s’invite dans le débat

Le dimanche 1er mai 2022 était la journée commémorative de la Fête du Travail et journée internationale des Travailleurs. Au Mali, pour des raisons de Covid-19, il y’a pas eu de festivités. Mais en prélude à l’événement, les responsables de l’Union Nationale Travailleurs du Mali (UNTM) ont organisé le vendredi 29 avril 2022 une conférence de presse à la Bourse du Travail au cours de laquelle ils ont invité l’État à prendre toutes ses responsabilités face à certaines pratiques.

 

Cette conférence de presse qui a enregistré la présence des représentants de tous les syndicats affiliés à la centrale et leurs partenaires de la fondation Frederick Ebert- Stiftung était une occasion pour l’UNTM d’interpeller l’État à continuer à soutenir les entreprises en difficultés du fait de COVID-19 afin d’éviter des situations de précarités des travailleurs. Il a aussi l’inviter  l’Etat à faire toute la lumière sur les fonds dédiés à la lutte contre la pandémie.

Cette interpellation de l’Union Nationale Travailleurs du Mali (UNTM) intervient suite aux constats de nombreuses situations de malversation et de non-respect des conventions entre le gouvernement et les syndicats.

Ces doléances du syndicat ont été formulées dans une déclaration lue par Issa Bengaly qui représentait le secrétaire général lors de ladite conférence.

Selon le conférencier, l’autre particularité de la fête du 1er Mai c’est la non confection des tenues de fête. « Comprenez que les deux usines des textiles, la COMATEX et la BATEX-ci ont arrêté leur production pour motifs économiques. Par solidarité aux travailleurs desdites entreprises le Bureau Exécutif a préféré ne pas commander des tissues à l’extérieur. Une façon aussi pour l’UNTM d’interpeler le Gouvernement face à ses responsabilités dans la privatisation dont sont victimes aujourd’hui les deux entreprises. L’une des revendications phares de l’UNTM sera le redémarrage immédiat des deux usines des textiles » a déclaré Issa Bengaly

Et d’ajouter : « cette année, le 1er mai est fêté dans des conditions extrêmement difficiles. D’une insécurité permanente de plus d’une décennie, à la pandémie du COVID-19, le tout accentué par un embargo illégitime de la CEDEAO, le Mali traverse une situation socioéconomique et de développement critique ».

Pour le conférencier, c’est qui a poussé l’UNTM d’honorer la trêve demandée par le gouvernement même si rien n’est signé dans ce sens. « Mais si cette trêve devrait être préjudiciable aux acquis antérieurs des travailleurs l’UNTM ne s’y reconnaitrait pas », précisera -t-il.

C’était pour dire que l’UNTM tient à l’extinction totale du protocole du 05 février 2021même si des efforts ont été consentis par le gouvernement.

Revenant sur le non-respect des engagements, Issa Bengaly a citera entre autres la situation des travailleurs compressés et des partants volontaires à la retraite. Elle demeure plus préoccupante par le fais que tous les délais prévus pour le règlement de leurs droits n’ont jamais été honorés. Il précisera que l’UNTM accorde une attention particulière à la transposition dans le secteur privé du bénéfice des efforts consentis par le gouvernement aux salariés du public et du parapublic de 2014 à 2022.

Au-delà de ces préoccupations relatives au protocole du 05 février 2022, dira M. Bengaly, de nouvelles appétences visant à nuire à l’UNTM sont à circonscrire notamment les agressions administratives comme au niveau de l’Administration de l’Enseignement.

«Les responsables syndicaux et les militants du SNEC qui se sont sacrifiés pour sauver l’année scolaire 2021 à travers la tenue de tous les examens de fin d’année sont aujourd’hui les cibles des nouveaux DCAP savamment nommés, leur tort pour avoir permis la tenue des examens. La plupart des responsables de l’Administration scolaire du SNEC, notamment les Directeurs des Centres d’Animation Pédagogique (DCAP) et des Directeurs d’Académie de l’Enseignement (D.A.E) qui ont bien travaillé ont été relevés de leurs postes et remplacés d’autres personnes ».

Au cours de la conférence, l’UNTM a aussi invité les autorités sur le cas des recrutements tout en facilitant l’accès à la Fonction Publique de l’Etat.  Il s’agit notamment de la situation des détenteurs de licences qui sont exclus des concours d’entrée. Alors qu’ils sont des milliers de jeunes diplômés qui sont victimes de cette injustice.

Par ailleurs, l’UNTM note avec satisfaction la montée en puissance de l’armée et lui témoigne de toute sa solidarité avant d’exige aux pouvoirs publics à prendre toutes les mesures pour mettre fin aux multiples délestages d’eau et d’électricité qui commencent à causer préjudice aux populations.

T.M

Source : Plume Libre

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