A l’instar des autres pays d’Afrique, le Mali a commémoré hier 23 juin 2014 la Journée Africaine de la Fonction Publique. Elle a été marquée par l’organisation d’une conférence débat à la Maison de la Presse sur le thème « la Charte Africaine sur les Valeurs et les Principes du Service Public et de l’Administration : un outil pour renforcer la gouvernance à une ère ouverte du Gouvernement ».
La cérémonie d’ouverture était présidée par le Ministre du Travail, de la Fonction Publique et des Relations avec les Institutions, Bocar Moussa Diarra en présence du ministre des Affaires Religieuses et du Culte, Thierno H. Diallo, des chefs des services centraux des différents départements ministériels, entre autres. La conférence débat était animée par deux cadres chevronnés de la fonction publique malienne, à savoir : l’ancien directeur national de la Fonction Publique à la retraite, M.Sidi Traoré et l’actuel Secrétaire Général du Ministère du Travail, de la Fonction Publique et des Relations avec les Institutions, M. Adama Traoré.
L’occasion pour le ministre en charge de la Fonction Publique, dans son discours d’ouverture, de rendre d’abord hommage aux fonctionnaires maliens et en même temps de les encourager dans leur noble mission de service public. Le thème de la Journée, le ministre Bocar Moussa Diarra l’a situé dans son vrai contexte. Un thème, dira-t-il, qui est d’actualité au moment ou le Gouvernement malien vient d’adopter la Charte Africaine sur les Valeurs et les Principes du Service Public et de l’Administration qui s’inscrit dans le cadre du renouveau et de la modernisation de notre Administration Publique.
« En cette ère du changement, les citoyens sont de plus en plus exigeants à l’égard de l’Etat sur la qualité des services offerts. Par conséquent, les fonctionnaires ne doivent plus se complaire dans un amateurisme sans lendemain dans l’accomplissement de leurs missions », a souligné le ministre.
La journée a permis aux conférenciers de développer devant l’assistance les valeurs cardinales de la fonction publique. Aussi, il a été beaucoup question de faire découvrir à l’auditoire tous les aspects de la Charte Africaine sur les Valeurs et les Principes du Service Public et de l’Administration adoptée le 31 janvier 2011 à Addis-Abeba par la 16ème session ordinaire de la Conférence de l’UA. Selon le conférencier, Sidi Traoré, une bonne administration repose sur deux éléments : les fonctionnaires et les usagers. Autant, les usagers exigent des services de qualité de la part des fonctionnaires, autant les fonctionnaires doivent impérativement s’adapter à leur environnement marqué par cette exigence de qualité, d’efficacité, de performance, de justice sociale, d’équité et de bonne gouvernance dans la gestion des affaires publiques avec professionnalisme et dans le respect des principes d’éthique.
La Charte Africaine sur les Valeurs et les Principes du Service Public et de l’Administration
Elle constitue un instrument juridique qui traite tous les aspects du service public et de l’Administration. D’abord appelée Charte Africaine de la Fonction Publique, cette Charte sur les valeurs oblige au service public et à l’Administration au respect des droits de l’Homme et de la légalité, l’accès au service public et à l’information, des services efficaces de qualité et de la modernisation du service public. Aussi, un véritable code de conduite pour les agents du service public lié au professionnalisme, au comportement éthique, aux incompatibilités et conflits d’intérêts, aux déclarations des biens des agents du service public.
Les objectifs sont : la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes ainsi que l’égalité devant le service public et dans l’Administration, des prestations de services de qualité répondant aux besoins des usagers, des valeurs morales inhérentes aux activités des agents du service public.
La Charte vise à encourager, entre autres, les efforts des Etats membres en vue de la modernisation de l’Administration publique et du renforcement des capacités pour l’amélioration des prestations du service public, les citoyens et les usagers à participer activement et effectivement aux processus administratifs, l’harmonisation des politiques et des procédures relatives au service public et à l’Administration publique entre les Etats membres en vue de promouvoir l’intégration, l’échange d’expériences et de bonnes pratiques en vue de constituer une base de données enter les Etats membres.
Daniel Kouriba
SOURCE: Tjikan