Pour Oumar Konaké, président du conseil local de la jeunesse de Kati, il faut dès maintenant construire cette jeunesse qui est appelée à être des dirigeants demain. L’objectant étant de promouvoir la femme et de contribuer à son épanouissement et son intégration sociale dans un milieu jugé de plus en plus hostile. « Les Violences Basées sur les Genres (VBG) sont à la base de beaucoup de problèmes dans notre société. Des femmes ont été battues à mort par leurs maris… d’autres dames ont de même été battues à mort par leur copains », regrette M. Konakè, qui déclare haut et fort que cette pratique n’est pas propre à notre société. « Il est très important que l’on se mobilise pour lutter contre toutes formes de violences basées sur les genres », lance-t-il.

Le président dira que la lutte contre les violences basées sur le genre fait partie de leur plan d’action, toute chose qui explique l’organisation de cette cérémonie. Dans ce combat, la jeunesse de Kati n’est pas seule, des partenaires jugés très fiables sont engagés à ses côtés. «  On a cherché des partenaires auprès de l’ONG APSEF. Dans le cadre de la réalisation de leur plan d’action nous avons décidé de travailler en concert pour la sensibilisation sur les VBG », évoque le président Oumar Konakè. Une caravane de sensibilisation sur les VBG a été faite dans presque tous les quartiers de Kati. « Aujourd’hui le conseil local de la jeunesse de Kati a organisé avec leur accompagnement (ONG APSEF) une caravane dans toute la ville de Kati avec des délégués venus des différentes communes du cercle de Kati », précise le Président.

En outre, un match de basket-ball a été organisé pour donner plus de dynamisme à l’activité portant sur les formes de violence à l’égard de la femme. « En dehors de la Caravane, nous avons choisi un match de basket qui a opposé des équipes dames. Qui parle de violence basée sur le genre parle de la protection de la jeune fille et de la femme », affirme M. Oumar Konakè. Cette activité est jugée très capitale aux yeux de la jeunesse de Kati, d’autant plus que le milieu du sport féminin n’est pas en marge des agressions sexuelles. « Aujourd’hui même au niveau de la fédération nationale de basket- ball, il y’a eu des gens qui ont été suspendus pour des tentatives d’harcèlement et autres à l’égard des joueuses. Donc c’est juste pour dire que ces gens-là sont victimes. »

A travers ces 16 jours d’action des messages clés ont été passés dans l’objectif de conduire à la prise de conscience générale. « L’impact a été très considérable », déclare le président Oumar Konakè. A noter que plusieurs personnalités politiques et civiles ont pris part à cette activité dont son importance n’est plus à démontré dans notre milieu.

Oumar ONGOIBA