L’Office de protection des végétaux (OPV) a tenu le jeudi 21 février 2019, la 15ème session ordinaire de son Conseil d’Administration. Cette session qui a regroupé tous les administrateurs de l’OPV avait à son ordre du jour l’examen et l’adoption du procès-verbal et l’état d’exécution des recommandations de la 14ème session, le bilan d’activités 2018-2019 et le point d’exécution du budget 2018 ainsi que le programme phytosanitaire au titre de la campagne agricole 2019-2020. L’ouverture de cette session était présidée par le conseiller technique du ministère de l’Agriculture, M. Dramane Sanogo, représentant le ministre. C’était en présence du directeur général de l’OPV, M. Demba Diallo.
Ainsi, dans son discours d’ouverture des travaux, M. Dramane Sanogo dira que la situation phytosanitaire de la campagne agricole 2018-2019 a été marquée principalement par la présence des chenilles légionnaires d’automne dans les principaux bassins de production de maïs du pays et celle des oiseaux granivores dans la bande sahélienne et dans les zones rizicoles. En outre, il a relevé qu’il est réconfortant de savoir que des actions concertées ont permis de juguler ces fléaux et de préserver nos productions agricoles. «C’est ainsi que sur 25 mille 609 hectares infestés, tous nuisibles confondus, les traitements ont porté sur 14 mille 664 hectares, soit un taux de 57,26% », a-t-il indiqué.
Dans le souci de préserver l’environnement, il révèlera que le choix des interventions a porté prioritairement sur les bio-pesticides et les méthodes alternatives de lutte contre les nuisibles. Par ailleurs, a dit, M. Sanogo, dans le cadre de la mise en œuvre du projet de lutte contre les mouches des fruits, les efforts déployés ont permis de réduire significativement le nombre des interceptions des mangues maliennes aux frontières de l’Union européenne. «Ces interceptions sont passées de 66 en 2016 à seulement 11 en 2018, soit une réduction de 16,66% » a-t-il indiqué. Il a aussi relevé que la dynamique enclenchée devra se poursuivre et se renforcer pour améliorer la qualité de la mangue malienne au regard des exigences du marché international.
Quant au directeur général de l’OPV, il a indiqué avoir tiré les enseignements de la campagne passée pour corriger les insuffisances au niveau des dispositifs de surveillance et de lutte. Il lancera que l’Office a besoin des moyens. Le premier responsable de l’OPV a saisi l’opportunité pour réitérer ses besoins en équipements et en logistique. Ces moyens, a-t-il précisé, permettront d’intervenir avec de meilleures chances d’anéantir les nuisibles, surtout à temps. Il a également souhaité que les produits soient disponibles et les agents mieux formés et outillés. Cela pour identifier les nuisibles et appliquer les méthodes de lutte les mieux appropriées.
Infosept