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LA FORTE AFFLUENCE NOCTURNE

Dès le coucher du soleil, les visiteurs, notamment les enfants, se ruent vers la foire. Il faut alors faire la queue pour accéder aux stands

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La 11è édition de la Foire d’exposition de Bamako est très courue. Surtout la nuit. Samedi 17 janvier, il est 21 heures. A proximité du Parc des expositions, l’animation est nettement perceptible. Les passants se frayent difficilement un chemin à cause de l’embouteillage provoqué par des chauffeurs qui tentent de se faufiler dans les ruelles et les abords du parc, à la recherche d’un lieu où garer leurs voitures.
A l’entrée du parc, les gérants des parkings se démènent comme de beaux diables pour trouver de la place pour les engins. Pour accéder à l’intérieur du parc, il faut se préparer à une véritable bataille. « Vous devez suivre une longue file d’attente pour accéder au guichet. Là bas, il faut également jouer des coudes pour s’acheter un ticket », raconte une cliente qui venait d’acquérir des vêtements dans un stand. Les visiteurs s’étonnent qu’un seul guichet et trois personnes soient chargés de la vente des billets.
Après cette étape, c’est le contrôle physique (contre Ebola) qui commence. Là également, les visiteurs sont tenues de se mettre en rang puisqu’une seule personne assure ce contrôle.
Ouf ! On y est et on ne le regrette pas. La nuit, il y a vraiment de l’ambiance à la FEBAK. En couple, en groupe ou en solo, les gens se promènent. Ils pénètrent dans un stand, puis dans un autre. Ici, on marchande, là on admire.
Les animateurs ne manquent pas d’imagination pour diriger la clientèle vers les kiosques de leurs commerçants. Micro à la main, ils accourent vers les passants pour leur présenter leurs produits.
C’est dans cette ambiance animée que nous avons pu questionner quelques forains et visiteurs.
Tidiane Coulibaly est restaurateur et doit se frotter les mains car il y a de l’affluence dans son restaurant. Son seul souci réside dans les badges. Il n’en possède qu’un seul pour tout son personnel. Et il ne cesse d’interpeller les organisateurs afin qu’ils fournissent des badges à tous ses employés.
Loin de là, se dresse le stand de la présidente de l’Association des restaurateurs du district de Bamako. Pour cette dame, les affaires ne prospèrent pas cette année par rapport à la précédente édition. Ce qui l’écœure véritablement est l’attitude de certains vendeurs qui réussissent à s’infiltrer dans la cour du parc avec leurs marchandises et piquer la clientèle des stands et kiosques. Elle même assure avoir déboursé 125 000 Fcfa pour la location de son stand.
Habibatou, une vendeuse de savon en poudre, juge, au contraire, que le marché est bon. Elle travaille pour une société de la place et parvient à écouler tous ses produits.
Beaucoup de vendeurs rencontrés jugent le prix d’entrée trop élevé. « Lors des éditions précédentes, l’entrée était à 200 Fcfa et on avait beaucoup de clients. Mais cette année, ce montant ayant été revu à la hausse (1000 puis 500 Fcfa), plusieurs clients vont se décourager », déplore Youssouf. Selon des informations qui nous sont parvenues par la suite, le ticket d’entrée est finalement revenu à 200 Fcfa. « Il y a des gens qui peuvent faire plusieurs tours. Mais si le prix est élevé, ils ne vont plus revenir et du coup nous n’aurons pas assez de clients », insiste Bréhima, un vendeur de vêtements.
Tout le monde trouve son compte à la foire. Bien qu’il soit très tard cette nuit, des enfants, accompagnés de leurs parents, continuent à prendre d’assaut le lieu qui leur offre une multitude de divertissements. Chaque partie coûte 300 Fcfa.
Des maquillages artistiques sont également proposés à 500 Fcfa aux enfants. La gérante d’un salon de maquillage qui participe à la foire pour la première fois, avoue que l’opération est rentable.
Tous n’ont pas cette chance et certains font même grise mine en constatant la mévente de leurs articles comme ce vendeur de vêtements nommé Karim Diarra. « Il n’y a pas d’achats. La foire a débuté à une période du mois où les salaires (des travailleurs) n’ont pas encore été payés et je pense que nos affaires ne marchent pas à cause de cela », analyse-t-il en espérant, dans les jours à venir, parvenir à écouler beaucoup de produits et réaliser des bénéfices.
Ce n’est pas impossible car la cour du parc ne désemplit pas. Oumou se balade en compagnie de son mari. Elle vient d’acheter plusieurs articles dans un stand de lingerie car, assure-t-elle, les prix sont plus abordables ici qu’au marché.
Un avis que partage totalement le couple Ouattara lequel se plaint néanmoins de la longue queue à faire pour parvenir aux expositions : « nous avons passé plus d’une demi heure à attendre avant d’accéder au lieu. Cela décourage ! » .
Kadidia est une habituée des foires. « J’ai fait le tour des stands et je trouve que les marchandises ne sont pas tellement chères. Les prix de certains articles sont plus abordables ici qu’au Grand marché », note-t-elle en saluant les innovations de la FEBAK actuelle.
Aminata Dindi SISSOKO

source : Essor

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