Des informations circulant sur les réseaux sociaux faisant allusion au transport de nitrate d’ammonium au Mali en provenance du Port de Dakar et son impact sur la sécurité des populations. Le ministère des Transports et de la Mobilité urbaine rassure l’opinion publique de l’acheminement correcte de ce produit destiné à une compagnie de la place pour les mines dans la première région.
Face à la polémique de l’acheminement du Nitrate d’ammonium du port de Dakar vers le Mali, le ministère des Transports et de la Mobilité urbaine, dans un communiqué publié hier, rassure les populations que le transport de ce produit se fait en parfaite conformité avec les règles de transport des marchandises dangereuses qui sont notamment le confinement propre, la discrimination avec d’autres produits sur le même espace et d’entreposage sur une plateforme à l’air libre. A en croire ce communiqué, ce produit est une commande habituelle des sociétés minières pour des besoins d’utilisation dans les carrières.
En 2018, selon toujours le communiqué, plus 19 000 tonnes de Nitrate d’ammonium ont été acheminées au Mali à partir des entrepôts maliens sis au Sénégal et au Ghana. Pour 2019, ce sont plus de 21 000 tonnes du même produit qui ont été acheminées à partir du Port de Dakar. Cette année, il est prévu l’acheminement de 12 700 tonnes de Nitrate d’ammonium sur lesquelles 700 tonnes ont été évacuées à la date du 23 août 2020 au profit de la compagnie MAXAM pour les mines d’or de Loulou et de Gounkoto. Selon des informations, ce produit est utilisé aussi dans la fabrication de l’engrais agricole.
En tout cas, malgré ce communiqué, l’inquiétude plane au sein de la population encore traumatisée par les évènements au Liban sachant que la quantité destinée au Mali est l’équivalent de celle de l’explosion meurtrière de Beyrouth, le 4 août dernier.
Des sources concordantes affirment que les autorités sénégalaises ont mis en demeure la société d’enlever la marchandise du Port. Face à la fermeture de la frontière Mali-Sénégal depuis le coup d’état du 18 août dernier, l’acheminement sera difficile. La société aurait proposé aux autorités sénégalaises de stocker temporairement la marchandise sur un terrain lui appartenant dans une ville du Sénégal en attendant son acheminement définitif au Mali.
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