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10è Programme du stage de formation professionnelle : PLUS DE 5.000 JEUNES CONCERNÉS POUR PRÉS DE 3 MILLIARDS DE FCFA

Cette édition du programme va appuyer, surtout, la formation aux métiers porteurs dans le secteur agricole, l’emploi indépendant et l’émergence de pôles régionaux de croissance

Le département de l’Emploi et de la Formation professionnelle a lancé, hier, au Palais de la culture, Amadou Hampâté, le 10e Programme du stage de formation professionnelle, dans le cadre des Journées emploi jeunes, sous la présidence du Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga.
L’ouverture officielle s’est déroulée en présence de membres du gouvernement, du directeur général de l’Agence pour la Promotion de l’emploi des jeunes (APEJ), du chef de file des partenaires de ce programme, le président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), Bakary Togola, et de plusieurs autres personnalités.
Ces journées emploi jeunes combinent le lancement du 10e programme du stage de formation professionnelle et la première grande concertation des acteurs structurels du domaine de l’entreprenariat. «L’événement, qui est d’une importance particulière, est l’aboutissement d’une volonté politique clairement affichée et mise en œuvre par de nombreuses structures des secteurs public, parapublic, privé, ONG et organisations de la Société civile afin de trouver une solution durable à l’épineuse question de l’emploi», a souligné le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Maouloud Ben Kattra. Il a ajouté que l’initiative vise, non seulement à faire de l’emploi, de l’éducation et de la formation professionnelle une priorité de l’action gouvernementale pour soutenir le développement de nos atouts économiques et ouvrir de nouvelles opportunités à la jeunesse, mais aussi à préparer la jeunesse pour affronter un environnement international de plus en plus concurrentiel. En outre, il s’agit d’améliorer la qualité de la formation professionnelle continue qualifiante et par apprentissage et renforcer les capacités des ressources humaines pour un coût global de 9,3 milliards de Fcfa. Il s’agit, surtout, d’appuyer la formation aux métiers porteurs du secteur agricole, l’emploi indépendant et l’émergence de pôles régionaux de croissance. Le ministre a, par ailleurs, expliqué que, compte tenu du fait que le chômage et l’augmentation des emplois faiblement productifs constituent une menace d’importance majeure dans le monde entier, le gouvernement du Mali travaille à la mise en place du Programme décennal de développement de la formation professionnelle pour l’emploi. Ce programme s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable du Mali. Poursuivant, Maouloud Ben Kattra a mis l’accent sur le fait que même les pays, aux économies les plus vigoureuses, souffrent du chômage à telle enseigne qu’aujourd’hui, on parle, de plus en plus, de croissance sans emploi.
«C’est pour cela que le gouvernement s’est fixé comme objectif de créer 200 000 postes, accordant une place de choix à l’emploi des jeunes, à travers de nombreux programmes», a t-il rappelé. Par conséquent, le département travaille à dynamiser l’insertion des femmes et des jeunes dans les secteurs productifs, tout en renforçant le tissu du secteur privé par l’entrepreunariat.

BILAN DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE – Présentant le bilan de la formation professionnelle, le ministre a indiqué que le Programme de stage de formation professionnelle appelé (auparavant Volontariat de l’APEJ) a bénéficié, depuis 2013, à 22.647 jeunes diplômés, dont 11.261 femmes pour un coût de plus de 10 milliards de Fcfa. Parallèlement, 13 262 jeunes ont été formés dans les modules de l’entrepreunariat pour près de 2 milliards de Fcfa alors que plus de 9 000 jeunes ont été sensibilisés à l’esprit d’entreprise et 1672 placés dans des programmes d’incubation.
En outre, depuis 2013, le département de la Formation professionnelle a financé, toutes catégories confondues, 6.679 projets dont plus de la moitié en milieu rural, en partenariat avec le Projet de développement des compétences et emplois jeunes (PROCEJ), le Programme à la formation et à l’insertion professionnelles (PAFIP) et l’Organisation internationale des migrations (OIM) à hauteur de 4,595 milliards de Fcfa dont 2,5 milliards apportés par les Partenaires techniques et financiers (PTF).
S’agissant des emplois créés en milieu rural, 332 jeunes ont été installés dans la riziculture et le maraîchage. Quant aux emplois saisonniers et aux formations dans la réalisation d’infrastructures, ils ont concerné 25 000 jeunes, essentiellement dans les Régions du Nord. Le 10è programme, en un an, va concerner, pour la première fois, 5 360 jeunes dont 2 500 femmes. Son coût estimatif est de près de 3 milliards de Fcfa. Concernant les candidatures, 34.189 de la tranche 17- 40 ans ont été enregistrées, dont 14 768 féminines, soit 44, 71%.
Les journées emplois jeunes ont un triple objectif : créer un espace d’information fécond et de stimulation du développement des affaires par la mise en relation directe entre les porteurs de projets et les structures de financement et d’accompagnement, offrir un cadre d’expression et d’échange sur des thématiques intéressant la vie des affaires et reconnaître le mérite des opérateurs économiques et de leurs partenaires.
Selon M. Ben Kattra, aujourd’hui, les institutions de développement comme la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (BAD), etc. s’accordent à dire que le décollage économique de nos pays passe, nécessairement, par l’agriculture. Le Mali consacre 15% de son budget à l’agriculture. «Avec les nouveaux villages agricoles, l’objectif est de créer 3 000 emplois directs et 21 000 emplois indirects», a-t-il rappelé. On rappelle que le Mali est un pays agro sylvo-pastoral doté d’immenses potentialités encore non exploitées. En effet, sur 12 millions d’hectares cultivables, 3,5 millions d’ha sont actuellement mis en valeur. Le potentiel irrigable, quant à lui, se chiffre à 2,2 millions d’hectares
Le ministre a exhorté les banques et établissements financiers du Mali à appuyer les initiatives des jeunes qui entendent s’insérer dans le secteur agro-sylvo-pastoral. Aux jeunes, il a expliqué que l’avenir réside dans leur dynamisme et leur créativité. Pour lui, le Mali peut être fier de sa jeunesse qui a fait de notre pays le pionnier de la télémédecine en Afrique grâce à des jeunes professeurs agrégés en santé publique et en informatique médicale et autres. Une convention de placement de stagiaires a été signée avec cinq partenaires. Elle entrera en vigueur au terme de ce programme de formation concernant 5.000 jeunes.
Pour le Premier ministre, venu apporter les encouragements et félicitations du chef de l’Etat, la promotion de l’emploi est en marche dans notre pays. Soumeylou Boubeye Maïga a rappelé qu’en 2014, la 7e vague de stagiaires concernait 4.500 jeunes contre 5.000 aujourd’hui.
Ces stages s’ajoutent à tous les autres efforts, notamment en matière de développement des compétences, d’appui à l’emploi des jeunes et aux entreprenariats jeunes, en particulier en milieu rural. Mais, a-t-il souligné, il reste encore un réel effort à faire et à élargir à l’ensemble du territoire en faveur de la jeunesse qui représente un véritable atout pour le pays.

Babba B.
COULIBALY

 

Source: Essor

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