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1000 camions immobilisés à la frontière du Mali : Le secteur du transport à l’agonie, Gora Khouma fait le bilan
Par Bamada.net
15/04/2022
Le secrétaire général des transporteurs routiers du Sénégal ne comprend pas la décision de la CEDEAO de fermer la frontière avec le Mali depuis plus de 3 mois. Câblé par nos soins, Gora Khouma estime que cette mesure est catastrophique et n’arrange pas les deux Nations.
Il poursuit renseignant que plus de 1000 camions sont immobilisés à la frontière malienne . Face à cette situation désastreuse, il plaide pour que les transporteurs sur le corridor Dakar Bamako soit dédommagés pour ce préjudice causé par la CEDEAO et le Sénégal. Entretien. Le Mali sous les sanctions de la CEDEAO : quelles conséquences pour le Sénégal ? C’est un secteur qui risque de disparaître parce que le fret malien a poussé les opérateurs sénégalais à investir dans ce secteur et qui dit investissement, parle des matériels. ce sont les camions et les entreprises en possèdent, les chauffeurs et les apprentis. C’est une chaîne, il y a des mécaniciens, les soudeurs et un ensemble de personnes qui s’active dans ce secteur grâce au fret malien. Nous travaillons avec les Maliens puis on partage les corridors entre Sénégalais et Maliens. Ce secteur est notre gagne-pain, mais il est catastrophique. Nous avons condamné cette mesure des présidents de la CEDEAO, nous avons jugé que cette sanction est sans fondement, elle est médiocre, elle est irresponsable pour un homme d’État. Nous avons des problèmes avec les banques puisque la règle, c’est de rembourser les crédits et si n’y a plus d’activités les banques commencent à envoyer des sommations aux opérateurs pour réclamer leur dus.
Nos camions sont devenus des magasins, la souffrance, elle est là. Depuis l’annonce des sanctions, dimanche 9 janvier au soir, Gora Khouma, secrétaire général des transporteurs routiers du Sénégal, reçoit de nombreux appels. Quelles sont en réalité la nature des revendications ? Je reçois beaucoup d’appels venant des gens qui s’activent dans le secteur du transport. Chacun donne son point de vue, d’autres s’interrogent sur la lavée des sanctions et certains soutiennent ne plus pouvoir payer leurs employés à cause de ces sanctions contre le Mali. En clair, les complaintes sont nombreuses. Plus de 1000 camions ont été immobilisés à la frontière du Mali. A combien peut-on estimer la perte du côté des transporteurs et de l’État ? D’abord l’État perd dans cette affaire et si l’État perd, nous perdons aussi car nous faisons partie de l’État. Les caisses de l’État sont pour les populations mais il y a une autre perte qui nous touche directement, nous les transporteurs. Pour l’instant, nous ne pouvons pas évaluer les pertes. C’est plus de 1000 camions, devenus des magasins, qui sont à la frontière du Mali. Pourquoi je parle de magasins ? Parce que nous n’avons pas le droit de débarquer les produits transportés, nous n’avons pas le droit de les vendre et nous n’avons pas le droit de les transporter vers le Mali. En conclusion, il faut qu’il y ait la levée de ces sanctions. En ce moment, nous ne pouvons pas estimer les pertes exactes, il faut faire une évaluation globale pour ne pas se tromper sur les chiffres. La crise dure depuis maintenant des semaines. À votre avis, quelles sont les solutions à préconiser afin de sauver les agents de ce secteur ? Depuis le 9 février, ça fait maintenant plus de trois mois, c’est trop. C’est pourquoi nous avons demandé au président la lavée de ces sanctions et que le chef de l’État et son gouvernement puissent réparer cette injustice en venant en aide aux opérateurs. Nous réclamons des compensations financières. Que l’Etat répare cette injustice. La faut d’un tel choix politique revient à l’Etat et à la CEDEAO. Nous n’avons pas affaire avec la CEDEAO. Nous réclamons vraiment des dédomma……Lire la suite sur senenews.com
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