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« Menace contre l’article 39 » : la synergie des syndicats de l’éducation projette des actions

Au Mali, la crise éducative semble loin d’être terminée. Dans un communiqué du 8 avril 2021, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 expliquent les raisons pour lesquelles ils ont décidé de boycotter l’atelier national de réflexion sur « les conditions de vie et de travail dans les secteurs publics et privés. »Ils demandent à leurs militants de se tenir prêt.

Dans le cadre de l’harmonisation des grilles salariales, consistant à relever les grilles inférieures à 1382, le gouvernement a organisé un atelier de réflexion sur « les conditions de vie et de travail dans les secteurs public et privé. »Bien que le thème ait été« attirant, alléchant,voire ambitieux », les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ont toutefois qualifié cet évènement d’un« complot, une conspiration » contre le personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale.

Les enseignants « confortés dans leur position »

Présentant cet état de fait, les syndicats enseignants ont boycotté ledit évènement. Aujourd’hui, ils se disent « confortés dans leur position ».Selon la synergie syndicale, les grandes conclusions issues de cet atelier restent toutes en lien avec la grille du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale.

Au cours de cet atelier de trois jours, qui a réuni plus d’une centaine de participants au Centre international de conférence de Bamako (CICB), il a été décidé d’établir une grille commune (unique) pour tous les fonctionnaires à la hauteur de la meilleure grille selon les normes de l’UEMOA, récompenser la performance par les primes, respecter la loi en matière de statut et traduire devant les tribunaux ceux qui violeraient la loi par l’annexion aux statuts particuliers des grilles de salaires, etc.

« Toute cette gymnastique du gouvernement vise à honorer un engagement qu’il a pris avec une centrale syndicale de la place [UNTM ndlr] », a-t-il laissé entendre avant d’indiquer que toute mise en application de cet engagement remettra en cause les acquis des syndicats de l’éducation.

Une nouvelle crise se pointe à l’horizon

Considérant cet atelier comme un « complot ourdi et malicieux », tracé contre les enseignants du Mali, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ont rejeté les conclusions aussi bien que les recommandations issues de cet atelier. Ils ont profité de l’occasion pour lancerun appel à l’ensemble de leurs militantes et militants à se préparer pour une nouvelle lutte comme celle de 2019-2020 sous le régime déchu.

Selon Ousmane Almoudou, porte-parole de la synergie syndicale, la volonté de ramener tous les fonctionnaires dans le statut général sous-entend l’abrogation des autres lois acquises après de longues syndicales.

Les syndicats de l’éducation n’entendent point accepter que l’article 39, une disposition de la Loi N 2018-007 du 16 janvier 2018 portant statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale, soit « violé ». Ledit article stipule que « toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du Statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignant fondamental et de l’Éducation préscolaire et spéciale ».

D’ores et déjà, la synergie syndicale prévoit, au courant de la semaine prochaine, plusieurs rencontres d’information autour de cette situation.

Bakary Fomba

Source : phileingora

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