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Anefis de nouveau occupée par la Cma : Le gouvernement exige le retrait sans délai des rebelles et demande à la MINUSMA de s’assumer…

 

rebelle touareg mnla cma gatia combat azawad nord mali kidalDepuis quelques jours, il a été constaté le retour, à Anefis, d’éléments armés appartenant à la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). La situation a fait réagir le gouvernement, qui, dans un communiqué, a attiré l’attention de toutes les parties (signataires de l’accord) sur cette nouvelle occupation qui constitue une grave violation de l’Accord. «Le Gouvernement de la République du Mali a appris avec une vive préoccupation que des éléments armés de la CMA ont occupé le 18 septembre 2015 Anefis après le départ de la Plateforme de cette localité. Le Gouvernement de la République du Mali avait considéré à l’époque, l’occupation d’Anefis par la Plateforme comme une violation de l’Accord pour la paix et la Réconciliation et avait exigé de cette dernière de se conformer aux dispositions dudit Accord dont la mise en œuvre devrait mobiliser toutes les énergies des parties prenantes : le retrait de la Plateforme avait été demandé sans conditions par le Président de la République du Mali et par la Médiation internationale. Le Gouvernement de la République du Mali qui s’était réjoui de l’exécution de ces exhortations par la Plateforme ne peut aujourd’hui que condamner avec fermeté l’occupation à nouveau d’Anefis par les éléments armés de la CMA, qui constitue une grave violation de l’Accord et est de nature à compromettre les chances de succès de la politique d’apaisement…. », souligne le communiqué. Tout en exhortant la CMA à procéder, dans les meilleurs délais et sans conditions, au retrait de ses combattants d’Anefis, le Gouvernement (dans le même communiqué) attire l’attention de la force onusienne (la MINUSMA) sur le fait qu’elle doit assumer toutes ses responsabilités, face à cette nouvelle situation, conformément à son mandat de stabilisation de la paix et de protection des populations civiles.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette réoccupation d’Anefis par la CMA ne vient pas faciliter les choses à la MINUSMA. Car, la Mission onusienne va devoir prouver qu’elle est réellement une force neutre placée à équidistance entre les parties belligérantes. Ce qui, logiquement, doit conduire la force de l’ONU à adopter un ton de fermeté vis-à-vis de la CMA, qui vient tomber dans le même travers que la plateforme quand elle a pris le contrôle d’Anefis.

En effet, il y a seulement quelques semaines, lorsque Anefis (ville située entre Gao et Kidal) était tombée sous le contrôle du Gatia, la Mission onusienne a fait preuve d’une extraordinaire mobilisation, pour exiger son retrait. Au-delà des condamnations, elle (MINUSMA) a surtout multiplié les menaces et pressions en direction, de Bamako et de la plateforme dont le retrait (sans délai) d’Anefis était qualifié de non négociable. L’on se souvient aussi de l’extraordinaire ballet diplomatique auquel cela avait donné lieu, du côté du palais de Koulouba où ont défilé tous ceux qui agissent et interagissent (au Mali) au nom de la communauté internationale : Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU, CEDEAO, MINUSMA, MISSAHEL…Tout ce dispositif a été, en quelques heures, mis en branle dans le seul objectif de contraindre la plateforme à quitter la localité d’Anefis d’où la CMA, vaincue, fut chassée. Aussi, l’on a ainsi mis en avant l’accord de paix dont la mise en œuvre serait menacée tant que le Gatia devait rester dans la localité.

Pour convaincre de son soutien indéfectible à la paix et à l’accord signé le 15 mai et parachevé le 20 juin 2015, le chef de l’Etat, a joint sa voix à celle de la communauté internationale, pour condamner la prise d’Anefis par le Gatia. Aussi, IBK (dans le même souci de préserver l’accord) a exigé le départ du Gatia de la localité très convoitée d’Anefis. Ce retrait a semblé traîné ; il provoqua même quelques grincements de dents au sein de la population civile d’Anefis et du reste du pays, mais il s’est finalement opéré. Après des négociations il a été décidé qu’après le retrait du Gatia, qu’Anefis soit placée sous le contrôle d’une force neutre. Il a été convenu que la MINUMA s’en charge à défaut de laisser le soin aux forces armées maliennes dont c’est la mission régalienne. Curieusement, au lieu de cela, tout s’est passé comme si on a juste attendu que les derniers combattants de la plateforme quittent Anefis pour ouvrir grandement les portails de la localité à la CMA, dont les combattants sont revenus s’y réinstaller (confortablement).

En plus d’être une violation de l’accord de paix, cette nouvelle donne risque fort bien de faire tomber certains masques. En tout cas, la légèreté avec laquelle la  force onusienne traite la réoccupation de Anefis par la CMA, oblige à se poser beaucoup d’interrogations au sujet d’une force qui a prouvé toute sa force de mobilisation et ses moyens de pressions quand la même localité avait été occupée par la plateforme. Il aurait été plus judicieux que la MINUSMA (comme elle l’avait fait avec la plateforme) exigea le retrait sans délai de tous les combattants de la CMA, de la ville d’Anefis. Malheureusement, jusqu’à preuve du contraire, elle n’a pris aucune initiative allant dans ce sens, à part la publication d’un communiqué dans lequel elle se borne (simplement et ironiquement) à déplorer «le retour non concerté de la Coordination des Mouvements de l’Azawad dans la localité d’Anefis». Là où, elle se devait d’être plus ferme et plus stricte sur le respect des principes et valeurs qu’elle prétend défendre ( ?)

Source : bamada.net

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