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YÉMEN:POURQUOI L’ARABIE SAOUDITE DIRIGE LA COALITION DE PAYS ARABES

Une intervention militaire conduite par l’Arabie saoudite a été lancée jeudi au Yémen pour venir en aide au président de ce pays et empêcher  le mouvement chiite houthi pro iranien de prendre le contrôle du pays.

soldat militaire armee yemen

Conduits par l’Arabie saoudite avec le soutien des États-Unis pour le renseignement, plusieurs pays arabes sont intervenus militairement au Yemen dans la nuit du mercredi 25 mars  au   jeudi 26 mars 2015 à la demande du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi. Dix pays  ont participé à cette opération militaire qui vise à défendre le gouvernement du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi face aux avancées des rebelles chiites Houthis soutenus par l’Iran. Alors réfugié à Aden, la grande ville du sud, depuis plusieurs semaines, le président yéménite a finalement été évacué hors du pays le mercredi 25 mars 2015. Cette coalition regroupe l’Arabie saoudite et des pays alliés qui sont du Moyen-Orient et d’Afrique : l’Arabie saoudite, Bahreïn, Koweït, le Qatar,  les Emirats arabes unis, l’Egypte, la Jordanie, le Soudan, le Pakistan et le Maroc.

 

Chasser les milices rebelles chiites Houthis

 

Dans le cadre de cette  opération baptisée «Tempête décisive», l’Arabie saoudite a mobilisé 10 avions de combat tandis que les Emirats arabes unis en ont engagé 30, Bahreïn et Koweït 15 chacun et le Qatar 10, selon  la chaîne de télévision à capitaux saoudiens Al-Arabiya.  Les Etats-Unis ont annoncé fournir un soutien en logistique et en renseignement à cette coalition. Aucune implication de pays européens pour le moment. Le risque d’une guerre civile et religieuse est grand. Qualifiant l’intervention  militaire  de «démarche dangereuse», l’Iran a dénoncé cette intervention. De Washington,  l’ambassadeur saoudien aux Etats-Unis Adel al-Jubeir a indiqué que  l’opération militaire «vise à défendre le gouvernement légitime du Yémen et à empêcher le mouvement radical houthi de prendre le contrôle du pays».

Il s’agit, à travers les frappes aériennes, de faire reculer et même de chasser les milices rebelles chiites Houthis qui, depuis plusieurs mois, ont pris le contrôle de plusieurs grandes villes du Yémen, dont la capitale, Sanaa. Les Houthis combattent avec des unités de l’armée yéménite fidèles à l’ex-président Ali Abdallah Saleh, contraint  en 2012 au départ après 33 ans au pouvoir. L’opération a commencé par des frappes aériennes sur des positions tenues par les Houthis,  à Sanaa, où il y a une douzaine de  victimes civiles. Des forces loyales au président Yéménite ont repris jeudi dernier le contrôle l’aéroport d’Aden. Le Yémen connait une crise  politique qui a pris une autre tournure en  septembre 2014, quand les Houthis ont foulé sol de la capitale du Yémen.

 

«Guerre froide» Arabie saoudite-Iran

 

Ils  contestent le pouvoir du président Hadi et dénoncent  un projet de Constitution sur un Etat fédéral qui pourrait priver leur fief, situé dans le nord, d’un accès à la mer. L’aviation saoudienne a sécurisé l’espace aérien yéménite et  s’attellerait à mettre en place une large zone d’exclusion aérienne : «Vous avez une milice qui contrôle ou pourrait contrôler des missiles balistiques, des armes lourdes et une force aérienne. Je ne me rappelle aucune autre situation dans l’histoire où une milice dispose d’une force aérienne. (…) C’est donc une situation très dangereuse», a déclaré l’ambassadeur saoudien aux Etats-Unis Adel al-Jubeir.   Entre le nord dominé par les Houthis et le sud par les pro-Hadi, le Yémen est en réalité le théâtre d’une «guerre froide» qui ne dit pas son nom  entre l’Iran chiite et le royaume saoudien sunnite.

Une guerre basée aussi sur des intérêts géostratégiques. Le pétrole et la position géographique stratégique du Yémen intéresse l’Iran .Sans oublier les actions du réseau sunnite Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa). Le groupe jihadiste Etat islamique, qui sévit dans plusieurs pays arabes, notamment en Irak et en Syrie, a revendiqué sa première attaque au Yémen qui a récemment fait plus de 140 morts dans des mosquées à Sanaa. Les frappes aériennes sur des positions tenues par les Houthis se sont poursuivis vendredi et durant le week-end. Selon le porte-parole de la coalition : «les frappes vont continuer  jusqu’à ce que les objectifs soient atteints». Le chef des rebelles Houthis a demandé à ses hommes de résister à l’intervention militaire.

Edmond Kamguia K.

Source: lanouvelleexpression.info

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