Cette sortie du chef de l’Etat qui a commencé par le cercle de Bougouni sera marquée par des inaugurations d’infrastructures socioéconomiques et de pauses de premières pierres.

Bougouni a constitué la première étape du périple du président de la République. Dans la capitale du Banimonotié, le président Ibrahim Boubacar Keita a procédé à la coupure du ruban symbolique d’une centrale électrique à Bougouni. Financée par la CEDEAO et EDM à hauteur de 1,23 milliard Fcfa, la nouvelle centrale électrique de Bougouni produira 3 MW. Sa construction a commencé en janvier 2015 sous la supervision d’EDM.

Elle va permettre d’améliorer la quantité et la continuité de l’électricité dans le centre de Bougouni dont elle va renforcer les capacités de production, en attendant le raccordement de la ville au réseau interconnecté dans le cadre de la 2e phase du projet d’interconnexion Côte d’Ivoire-Mali.

Après l’inauguration de la centrale, le chef de l’Etat a rencontré les notabilités de la ville. L’occasion était opportune pour IBK de leur faire une sorte d’état de la nation, notamment en ce qui concerne l’accord signé entre le Mali, les mouvements rebelles et la Communauté internationale. Il s’agit, a dit Ibrahim Boubacar Keïta, d’un accord qui préserve l’essentiel à savoir l’intégrité territoriale, la forme républicaine et la laïcité de l’Etat.
Les anciens et les personnalités de Bougouni ont formulé des vœux de réussite au chef de l’Etat avant qu’il ne prenne congé d’eux pour se rendre à Koumantou. Là, Ibrahim Boubacar Keita a remis au maire de la localité, Zan Koné, les clés d’une aire de repos des routiers. Bâti sur une superficie de 05 ha, l’espace comprend un grand bâtiment avec un réfectoire, une alimentation, un magasin, un bureau, une cuisine, un dortoir et des toilettes. L’infrastructure a coûté 832 millions de Fcfa. Elle a été financée par la CEDEAO et l’AGEROUTE. La mairie de Koumantou a fourni le terrain sur lequel l’aire des routiers a été bâtie.
En remettant la clé à Zan Koné, Ibrahim Boubacar Keïta a expliqué à la presse nationale qui a fait le déplacement en nombre que cet espace va contribuer à la réduction des morts sur la route. Zan Koné s’est dit heureux d’avoir un nouveau poste de recettes en dehors de la traditionnelle taxe de développement local (TDRL).

Ici comme à Bougouni, le président a eu droit à un grand bain de foule, malgré une pluie pernicieuse qui cessait et revenait comme pour décourager des dizaines des milliers de personnes qui voulaient apercevoir, ne serait-ce que la silhouette de l’homme qu’ils ont élu il y a deux ans avec un peu plus de 77% de suffrages exprimés. Mais, c’est surtout dans la capitale du Kénédougou où le président est arrivé aux environs de 14 heures qu’il a connu un vrai bain de foule. Ici femmes, enfants, jeunes et vieux se sont rangés le long des principales artères que le cortège présidentiel devait emprunter jusqu’au pied à terre de la ville.

Ici le président a reçu différemment entre 18 heures et 19 heures 30 les représentants des partis politiques de la mouvance présidentielle et ceux de l’opposition. Aux partis de la mouvance présidentielle, Ibrahim Boubacar Keïta fera remarquer qu’en tant président de la République, il a été mis mal à l’aise de ne pas recevoir en même temps toutes les formations politiques recensées dans la ville de Sikasso. « L chef de l’Etat n’est pas partisan », fera-t-il observer aux représentants de la mouvance présidentielle. Revenant sur l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, le chef de l’Etat avouera que « l’accord n’est pas parfait. Loin s’en faut. Mais il a permis de fournir un cadre de dialogue. Mais surtout, il permet de préserver les intérêts fondamentaux».

Ibrahim Boubacar Keïta invitera les représentants de la majorité présidentielle à plus de solidarité, de sincérité et de franchise, des attributs que le président estime «manquer dans les rangs de la majorité ». Puis d’ajouter cette forte remarque : « je ne vous suis pas dans les débats. Vous êtes frileux». Après deux années longues années passées à rechercher la paix, IBK entame la phase de développement pour le Mali. On est tenté de le croire avec les inaugurations et les poses des premières pierres que le chef de l’Etat va effectuer du 20 au 24 août dans la 3e région administratives du Mali.

Envoyés spéciaux de l’Essor

G. DICKO et O. DIOP

Source: Presidence