« Le numérique n’est pas un luxe et l’intelligence artificielle n’est pas un simple outil. Ce sont de puissants leviers de développement, mais aussi des facteurs de fracture, qui doivent être domestiqués et intégrés selon nos réalités. »
Ces propos, tirés du discours du Premier ministre le Général de Division Abdoulaye Maïga à l’occasion du Deuxième Congrès International du Programme Thématique de Recherche « Langues, Sociétés, Cultures et Civilisations » (PTR-LSCC) du CAMES, ce mardi 22 avril 2025 à l’Université Yambo Ouologuem de Kabala, reflètent largement la place accordée par les autorités de la Transition à la souveraineté numérique de notre continent, à la valorisation de notre savoir, de nos identités culturelles, et à l’édification d’un système éducatif qui prépare les générations futures à penser, à créer et à innover.
Ce rendez-vous scientifique de haut niveau, placé sous le thème « Sociétés et cultures africaines à l’ère du numérique et de l’intelligence artificielle », réunit 86 conférenciers : universitaires et éminents experts venus du Mali et de 13 autres pays, pour cinq jours d’échanges enrichissants.
En effet, ce congrès, initié par le Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES), constitue une plateforme stratégique pour relever les défis, dans le dialogue, la recherche rigoureuse et l’interconnexion des savoirs, grâce aux nombreuses communications de qualité qui seront présentées par des scientifiques et des experts de renommée internationale.
Aimée-Danielle Lezou Koffi, Coordinatrice du Programme Thématique de Recherche PTR « Langues, Sociétés, Cultures et Civilisations », et présidente du comité scientifique du deuxième congrès, s’est prononcée sur la nécessité pour les experts d’adopter une pensée critique et d’inscrire leur contribution dans une perspective globale. Elle a également souligné que le numérique et l’intelligence artificielle portent en eux des potentiels inédits. Une approche à laquelle les chercheurs réunis ici à Bamako ont contribué au cours de séances ouvertes sur nos sociétés, attentives à leur complexité et à leurs imaginaires. Cela reflète en effet leur capacité à penser l’Afrique dans sa pluralité et ses défis.
Dans la même approche, le Premier ministre a rappelé que le Mali n’est pas resté en marge de ces mutations. Le Centre d’Intelligence Artificielle et de Robotique du Mali en est un exemple parfait. À cet effet, quelques enjeux majeurs ont été identifiés pour l’avenir : l’éducation numérique, en formant la jeunesse aux compétences de demain ; l’accessibilité, en réduisant les coûts de la data et des appareils ; la souveraineté numérique, en hébergeant les données localement et en créant des plateformes africaines ; et enfin l’inclusion, en intégrant les femmes, les personnes âgées et les populations rurales dans le numérique.
Il a également remercié le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Pr Bouréma Kansaye et a exprimé sa reconnaissance aux chercheurs et experts présents pour leur travail acharné sur une thématique qui interpelle l’ensemble des pouvoirs publics.
CCRP