Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Cheick Sidiya Sissoko dit Kalifa, a effectué, jeudi dernier, une visite d’évaluation du Programme d’urgences sociales du président de la République dans la Région de Kayes. Il était accompagné de son staff technique, notamment les membres de son cabinet, le directeur national de l’Urbanisme et de l’Habitat, Drissa Coulibaly et le directeur régional de l’Urbanisme et de l’Habitat, Bakary Koïté.
Le ministre en charge de l’Habitat s’est rendu sur les chantiers de construction des logements sociaux et a vu des équipements et les infrastructures réalisés dans le cadre du Projet d’appui aux communes urbaines du Mali (PACUM) à Kayes. Cette visite dans la Région de Kayes concernait les villes de Kéniéba, Kayes, Sandaré et Bafoulabé. Elle avait pour objet de constater de visu l’état d’exécution des travaux, les équipements et les infrastructures dans le cadre du PACUM et l’environnement dans lequel les logements sociaux se trouvent. Il entendait, aussi, se rendre compte de l’effectivité de ce qui a été promis aux populations. En d’autres termes, il s’agissait de voir des projets urbains qui doivent permettre une amélioration du cadre de vie des populations, un objectif majeur du département de l’Habitat et de l’Urbanisme. Ce déplacement du ministre a été de toute évidence utile. Il a permis de constater les progrès accomplis dans la réalisation des actions mais aussi les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre du programme.
Accueilli par les autorités locales du cercle de Kéniéba, avec à leur tête le préfet, Idrissa Kané, le ministre a visité les 40 logements sociaux de type F3 en tôle. Chacun de ces logements est bâti sur une superficie de15/20m et les travaux de viabilisation sont terminés et les maisons sont réceptionnées. Le programme d’adduction d’eau de 300 m3, qui l’accompagne avec un local technique bien équipé, a été réalisé et quatre panneaux solaires, de fortes capacités pour l’approvisionnement en électricité, sont aussi disponibles. Le préfet de Kéniéba a indiqué que les logements sociaux viennent assouvir une forte demande de logements dans sa localité.
« La particularité à Kéniéba, c’est que nous avons pu mettre en place des kits solaires, étant entendu que la zone concernée n’a pas encore accès à l’électricité » a souligné, pour sa part, le ministre. Par ailleurs, Cheick Sidiya Sissoko dit Kalifa a ajouté que cela représente une autonomie, en eau et en électricité dans un site viabilisé, pour les populations bénéficiaires de ces logements.
La deuxième journée de visite a concerné les infrastructures du PACUM et les logements sociaux de Kayes et Sandaré. A ce propos, le chef du département de l’Habitat et de l’Urbanisme, a expliqué que toutes les localités bénéficient de l’appui de ce programme mis en place par les autorités, en collaboration avec les partenaires. « Au niveau du PACUM, ce ne sont pas seulement les voiries qui ont été réalisées mais aussi des équipements marchands, la viabilisation et l’éclairage public ont été accomplis », a précisé le ministre. A Kayes ville, le ministre et sa délégation ont visité le marché de « Dioni-Dioni » qui est un équipement phare exécuté par le PACUM à hauteur de 300 millions de Fcfa. Le constat d’une amélioration du réseau de drainage des eaux de la ville, a été aussi partagé. En outre, le maire de Kayes, Idrissa Guindo a fait savoir que sur financement du PACUM, sa commune réalisera 37 salles de classe dans le groupe scolaire Abdourahamane Gueye et un Centre de santé communautaire à Benkouda. Mais déjà, 100 kiosques ont été réalisés par ce projet.
Dans la capitale des rails, il est aussi prévu les travaux de construction de 60 logements sociaux en F3 dont 45 en dalle et le reste en tôle. Les travaux de viabilisation sont terminés et réceptionnés pour la construction de 40 logements en F3, en tôle à Kayes marché. Un calcul rapide permet de déterminer un total de 100 logements pour la capitale régionale. En faisant l’état des lieux, le ministre a insisté sur la nécessité d’anticiper, auprès des autorités compétentes, l’approvisionnement en eau et électricité.
Sandaré, une localité de plus de 6 000 habitants a, également, bénéficié de 10 logements sociaux de type F3 en tôle. Les dispositions sont en cours pour les travaux de viabilisation. « Je pense qu’il y a eu un meilleur suivi ici. On a constaté que les logements sont faites dans de bonnes conditions », a souligné le ministre Sissoko. Il a expliqué que ce programme a été réalisé dans de meilleures conditions et c’est pour cela qu’il a consigné les techniciens sur le terrain pour suivre davantage la réalisation. Parlant de la remise des clés, le ministre a précisé que cela a pris un peu de retard du fait des travaux qui doivent suivre, notamment la viabilisation. « On ne peut pas donner des maisons qui sont sur des sites non viabilisés. Cela va créer plus de désagréments », a-t-il affirmé.
Le ministre Sissoko a terminé sa tournée en première région à Bafoulabé, dans la Cité de Mali-Sadio. Là aussi, il a visité 35 logements sociaux de type F3, en tôle mais bâtis chacun sur 15/20 m. Il convient de préciser que le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme a aussi visité des structures de son ressort, notamment le bureau des domaines et du cadastre et celui de l’urbanisme, partout où il est passé.
L’occasion était donc bonne pour le ministre de remettre des motos et équipements informatiques au personnel de la direction régionale de l’Urbanisme et de l’Habitat.
Il a rappelé aux agents qu’il faut une synergie d’actions entre autorités locales et services déconcentrés, en matière d’urbanisme, des domaines et du cadastre. Pour le document de planification urbaine, il a demandé à des chefs des localités de poser des problèmes d’urbanisme assez concrets et il a appelé les structures à les accompagner dans cette dynamique afin de trouver des solutions. Il en a aussi profité pour appeler les services de l’urbanisme à accompagner les autorités locales dans la maitrise des dossiers de planification à leur disposition. Ce qui devrait permettre d’aller à un cadre de développement harmonieux des localités.
Mohamed Z.
DIAWARA
Source: Essor