La Mission d’appui à la Réconciliation nationale (MARN) et les équipes régionales sont, depuis hier, réunies en atelier en vue de l’élaboration, pour la structure, d’un plan d’action devant être basé sur les principes de la gestion axée sur les résultats, la finalité étant la réalisation d’objectifs stratégiques. La cérémonie était présidée par le secrétaire général du ministère de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Attaher Ag Iknane.
Au cours de cette rencontre, les participants doivent identifier et valider un format de planification et des activités. Ils doivent aussi déterminer des échéances, des responsables et des coûts de mise en œuvre mais aussi mettre en place un mécanisme de suivi-évaluation et de communication. Cette activité est la suite logique de l’atelier de réflexion stratégique de la MARN, tenu les 27 et 28 décembre 2017. Celui-ci avait permis de dégager les objectifs stratégiques qui permettront à la MARN d’aborder son processus de planification opérationnelle, objet du présent atelier. Le secrétaire général du département en charge de la Réconciliation nationale a rappelé que le Mali, au cours de son histoire millénaire, a connu de nombreuses crises qui ont été jugulées grâce au dialogue qui demeure l’une des valeurs sociétales établies depuis des temps immémoriaux. Ainsi, le dialogue demeure-t-il le fondement du vivre ensemble et de la cohésion sociale.
En dépit de cela, la récurrence de ces conflits divers requiert des approches intellectuelles, voire scientifiques pour en étudier les contours historiques, sociologiques, culturels et économiques en vue de mieux orienter les politiques publiques en la matière, gage de stabilité sociale et de paix durable.
La Mission d’appui à la Réconciliation nationale, créée sous l’autorité du ministre de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, est une réponse à la problématique. A cet effet, elle a mission d’assister le ministre dans la conduite des actions d’information et de sensibilisation sur la stratégie de réconciliation nationale et de participation au renforcement des capacités d’intervention des forces sociales dans la gestion des crises au niveau local. Elle doit aussi contribuer à la mise en œuvre des mesures nécessaires à la gestion des conflits communautaires. Elle a également pour mission d’accompagner la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger.
Par ailleurs, la MARN doit aussi soutenir sa tutelle dans la conduite des études et recherches sur les causes ou risques des conflits communautaires et suggérer toute mesure ou action de nature à circonscrire les menaces sur la paix et l’unité nationale mais aussi contribuer à l’élaboration d’outils de support à la réconciliation. Dans la mise en œuvre de ses activités, la MARN peut s’appuyer sur les équipes régionales d’appui à la réconciliation dans les régions et le District de Bamako.
Quant à la représentante de la GIZ, la Coopération allemande, elle s’est félicitée de la création de la MARN. «Il s’agit d’une sorte de laboratoire permettant de réfléchir sur le processus de réconciliation. Cette approche qui mérite d’être saluée est gage de réussite», a indiqué Johanna Lober. GIZ, à travers son projet d’appui à la stabilisation et paix dans notre pays, s’engage à accompagner ce travail entrepris par le département en charge de la Réconciliation.
Youssouf DOUMBIA
Source: Essor