Un rapport du département d’Etat pourrait ouvrir la voie à l’approbation de l’oléoduc Keystone XL. Cette étude, qui minimise l’impact environemental de la construction d’un oléoduc du nom de Keystone XL entre le Canada et les Etats-Unis, pourrait amener le président Obama à l’approuver.
Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
L’oléoduc devrait permettre de transporter le pétrole du Canada au Nord jusqu’au golfe du Mexique au Sud. Une portion existe déjà du Nebraska au Texas. Mais le tronçon de la province d’Alberta -au Canada- à l’Etat américain du Nebraska, qui serait long de 1 900 km dont 1 400 sur le territoire américain, est une source de controverse depuis 2008.
Les écologistes craignent que sa construction n’accroisse la pollution. Or, le rapport du département d’Etat estime que les risques sont minimes. Il souligne que si le pétrole n’est pas exporté aux Etats-Unis par l’oléoduc, il le sera ailleurs et autrement, ce qui ne réduira en rien les volumes et les émissions de gaz à effet de serre.
Les conclusions du département d’Etat pourraient donc offrir une couverture politique à Barack Obama qui déclarait en juillet dernier : « Notre intérêt national ne sera servi que si ce projet n’exacerbe pas de façon significative le problème de la pollution carbonique ».
Les républicains ont toujours soutenu le projet affirmant qu’il créerait des milliers d’emplois et le sénateur Mitch McConnell a dit, « Monsieur le président, vous n’avez plus d’excuse. Donnez le feu vert à l’oléoduc ». Mais les déenseurs de l’environnement entendent maintenir la pression. La Maison Blanche a déclaré qu’elle allait examiner le rapport, et John Kerry a promis aux Canadiens de leur donner une réponse assez rapidement.
rfi