Au cours de son discours, le Secrétaire général du ministère de la Culture a indiqué que ’pour lui, c’est la première fois, un honneur et un privilège de prendre la parole à l’occasion de la célébration du soixantième anniversaire de l’indépendance du Mali, avant de souhaiter la chaleureuse bienvenue à tous ceux qui ont bien voulu honorer de leur présence la présente cérémonie.
Aussi, il a rendu un vibrant hommage aux pères de l’indépendance dont le combat nous a permis d’accéder à la souveraineté nationale et internationale et dont nous célébrons les 60 ans.
« Soixante ans, c’est l’âge de la maturité. Que de chemin parcouru depuis le 22 septembre 1960 ! Des faits importants ont marqué les 60 ans de notre accession à l’indépendance dans tous les secteurs, dont celui de la culture. Le choix du thème « 60 ans de créativité » n’est pas fortuit », a-t-il laissé entendre.
Il a rappelé que le Mali est une Terre de vieilles civilisations reconnue pour sa culture millénaire : « pays mosaïque, il se singularise par la cohabitation harmonieuse de plus d’une soixante d’ethnies tenues par des liens culturels bien enracinés des valeurs d’humanisme ou ‘’ Maaya‘’, la tradition d’hospitalité ou ‘’ Jatigiya ‘’ et le vivre ensemble. Parler des 60 ans de l’indépendance du Mali, c’est faire resurgir les souvenirs des pionniers de la création artistique et culturelle ».
Ensuite, il a rendu hommage aux anciens et pionniers qui ne sont plus de ce monde, mais continuent de nous servir de référence et d’exprimer à travers leurs créations nos joies et nos espérances dont : Bazoumana Sissoko, Siramory Diabaté, Merouba, Malick Sidibé, Seydou Keita, Abdrahamane Sakaly, Seydou Badian KOUYATE, Amadou Hampâté BA, El Béchir GOLOGO entre autres. « Ils continuent de nous faire rêver, ils continuent d’exhumer la part du divin qu’il y a dans l’humain. Ils continuent de célébrer notre humanité partagée », a-t-il poursuivi.
Il dira que, parler des 60 ans du Mali, c’est évoquer sa riche production artistique et culturelle par des générations de créateurs (griots, conteurs, musiciens, plasticiens et cinéastes), depuis le Mali de Dinga (l’ancêtre mythique des Soninkés, fondateurs de l’Empire du Ouagadou) jusqu’à nos jours.
En effet, la création artistique a connu de l’indépendance à nos jours un essor sans précédent, notamment dans les domaines de la musique, du cinéma et des arts plastiques. Ainsi, plusieurs artistes, Ali Farka Touré, Salif Kéita, Souleymane Traoré (plus connu sous le nom de Nèba Solo), Oumou Sangaré, Fantani Touré, Rokia Traoré, Habib Koïté, Souleymane Cissé, Cheick Oumar Sissoko, Ismaïel Diabaté, Abdoulaye Konaté (pour ne citer que ceux-ci) sont devenus les ambassadeurs du Mali à travers le monde, contribuant, par leurs oeœuvres à mieux faire connaître notre culture dans toutes les régions du globe. À l’’en croire, ces porte-étendards et ambassadeurs de la culture malienne ont honoré notre pays sur les scènes nationales et internationales.
Selon ses dires, la présente cérémonie offre l’’occasion : « de saluer et d’’encourager l’’engagement de nos artistes créateurs, toutes générations confondues, dans les différends culturels. De remercier les équipes techniques d’organisation de cette exposition ainsi que l’ensemble de nos partenaires techniques pour leur appui constant au secteur de la culture. C’’est aussi, un lieu de rappeler le rôle immense que jouent les écoles de formation culturelle, notamment l’nstitut National des Arts (INA), depuis 1963 et du Conservatoire des Arts et Métiers Multimédias Balla Fasseké Kouyaté, depuis 2003 ».
Puis, il a poursuivi en disant que le ministère de la Culture pour sa part entend pérenniser ces actions à travers la création d’un cadre favorable à la création artistique et littéraire.
Pour terminer, il a remercié M. Lassana IGO DIARRA, de sa foi opiniâtre en la capacité de la culture à faire tomber les Murs de la peur, et à bâtir des Ponts entre les peuples du monde.
Aïssétou Cissé
Source: Le Combat