En vue de mieux faire connaitre ses activités sur le terrain et pour l’atteinte de ses objectifs, le projet USAID/Mali SIRA (le chemin de la lecture) a organisé, hier mardi, dans ses locaux, sis à Hamadallaye ACI, une journée porte ouverte à la presse.
C’était sous la présidence du représentant du ministre de l’éducation national, Dr Amidou Issoufi MAÏGA, conseiller technique chargé de l’enseignement fondamental ; en présence de la directrice du projet, Thelma KHELGHATI ; du coordinateur de la formation et spécialiste en politique dudit projet, Youssouf Mohamed HAÏDARA ; de la chargée de communication du projet, Aïssata Cheick SYLLA DOUCOURE ; de la spécialiste en pédagogie du projet, Sylvaine Von MENDE, et de plusieurs journalistes.
La journée a été mise à profit pour présenter largement les objectifs ; les productions et les réalisations du projet sur le terrain.
Aussi, a-t-elle servi de tribune pour discuter avec la presse d’une éventuelle possibilité de collaboration.
Le projet USAID/Mali SIRA, faut-il souligner, est une initiative financée par l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) en partenariat avec le ministère de l’Education nationale.
Il a été lancé en 2016 pour 5 ans, pour l’amélioration de l’enseignement et l’apprentissage de la lecture et de l’écriture des élèves de 1er et 2è années des écoles publiques, communautaires et medersa ; mais également pour l’utilisation du curriculum bilingue en Bamanankan.
Le projet USAID/Mali SIRA est mis en œuvre dans trois régions du Mali à savoir : Koulikoro, Sikasso, Ségou et dans le district de Bamako.
Les résultats attendus de ce projet sont : l’amélioration de l’enseignement et l’apprentissage de l’écriture et de la lecture dans les petites classes ; le renforcement du système d’enseignement de la lecture dans les petites classes de l’enseignement fondamental ; l’implication et le soutien des parents, de la communauté et du privé à la lecture et l’écriture dans les petites classes.
Le présent projet a été bénéfique à 10 Académies des régions de Koulikoro, Ségou, Sikasso et du District de Bamako ; à 55 Centres d’animation pédagogique.
Par ailleurs, il travaille avec plus de 4 500 écoles publiques et communautaires et bientôt avec les medersas.
Selon ses responsables, le projet USAID-Mali SIRA appuie plus de 300 000 élèves, 7 500 enseignants et 4 500 directeurs d’école.
Dans la même foulée, apprend-on, le projet compte collaborer avec 20 Instituts de formation des maîtres (IFM) dans les jours à venir.
Afin d’atteindre ses objectifs, indiquent ses responsables, le projet USAID/Mali SIRA a mis en place 3 volets, notamment, le volet pédagogique qui consiste à l’amélioration de l’approche et les stratégies d’enseignement de la lecture et l’écriture dans les classes de 1ère et 2ème années et dans les IFM, ainsi que la production et la distribution du matériel didactique en bamanankan à toutes les écoles ; le volet institutionnel pour le renforcement des capacités du ministère de l’Education nationale à assurer la mise en œuvre efficace des interventions en faveur de la lecture et l’écriture à travers un ensemble de politiques et processus soutenables; et le volet communautaire qui se base sur l’implication des parents, des communautés et des partenaires privés pour appuyer l’apprentissage de la lecture et l’écriture pour s’impliquer d’avantage dans la vie de l’école.
Par ailleurs, précisent les responsables du projet, en 2017, au total 7 306 élèves des écoles, où il intervient, ont pu être identifiés pouvant lire des textes, écrire des phrases et des mots et répondre à des questions contre 5 648 élèves des autres écoles. Aussi, 11 534 élèves de la 1ère année ont été testés dans 1 206 écoles.
La directrice du projet, Thelma KHELGHATI a mis l’accent sur l’importance de l’enseignement bilingue en début d’apprentissage scolaire et son influence sur les apprentissages futurs.
Aussi, a-t-elle noté, l’élève comprend mieux ce qui lui est expliqué en sa langue maternelle. Ce qui lui permet de s’exprimer librement et de participer plus activement au cours.
« L’apprentissage de la langue nationale permet à l’élève de se sentir plus à l’aise dans sa culture et dans son environnement ; d’acquérir des compétences qui facilitent l’apprentissage du Français et le motive davantage en lui donnant moins de chance de décrocher à l’école », a-t-elle soutenu.
Elle a également souligné que pour pouvoir apprendre à lire et écrire en langue nationale, il faut une pédagogie adaptée aux besoins de l’élève mais aussi des enseignants en passant par l’implication active de la communauté.
Pour sa part, le représentant du ministre de l’Education nationale a réaffirmé l’intérêt que son département accorde à ce projet.
Pour lui, le projet USAID/Mali SIRA est un défi pour tous les pédagogues car, à son avis, on ne peut pas avoir un enseignement de qualité sans connaitre les acquis cognitifs de l’enfant et ce projet s’inscrit dans ce cadre, a-t-il ajouté.
Notons que cette journée de portes ouvertes a pris fin par une exposition des kits et guides d’apprentissage mis à la disposition des élèves et des enseignants.
Par MANGNE COULIBALY (stagiaire)
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