Le président Ibrahim Boubacar Keita, au lendemain de son élection avait haussé le ton contre l’utilisation abusive des véhicules de service, surtout hors des heures de travail et pendant les jours fériés. Si au début, on assistait à un semblant de respect de cette mesure, celle-ci n’est plus de rigueur car les vieilles pratiques ont refait surface. Et avec plus d’ampleur.

La menace des autorités a-t-elle produit son effet ? On est tenté de répondre par la  négative. Et pour cause, malgré l’interdiction qui avait été faite par celles-ci, l’utilisation des véhicules de service pendant les weekends et les jours fériés pour des besoins personnels demeure encore monnaie courante. Pourtant, la mesure d’interdiction avait été observée pendant quelques semaines. Faut-il le souligner, à l’époque, l’opération de réquisition des véhicules de service appartenant à l’Etat en circulation lors des weekends et à des heures hors service avait été lancée  en grande pompe sur initiative du ministre des Affaires foncières, des Domaines et du Patrimoine d’alors, Tèman Hubert Coulibaly. Une initiative qui avait été saluée par l’écrasante majorité de la population qui l’avait accueilli avec enthousiasme. Mais hélas ! Pas  pour longtemps. Car les vieilles habitudes sont de retour à nouveau. A Bamako, comme dans d’autres villes du Mali,  il n’est pas rare de constater dans la circulation des véhicules étatiques, distinctifs par leurs plaques d’immatriculation de fond bleu. Ils sont couramment utilisés, les samedi et dimanche hors des heures de service pour les cérémonies de mariage ou autres besoins personnels.

Et souvent jusqu’à des heures tardives  de la nuit. Pis, ces véhicules sont dans certains cas utilisés par certains ‘’fils à papa’’ pour leurs sorties entre amis. C’est pourquoi, on les aperçoit souvent dans les parkings des restaurants ou boites de nuit à des heures tardives de la nuit.

Fily Sissoko

Source: Tjikan