Le dialogue entre le gouvernement et l’Union nationale des travailleurs du Mali autour de ses doléances n’a toujours pas abouti malgré des propositions faites par les autorités. La réunion d’hier au ministère de la Fonction n’a rien donné puisque l’UNTM qui tient aujourd’hui un meeting d’information à la Bourse de travail, maintient son mot de grève du 29 au 31 octobre prochain.
Selon le secrétaire général adjoint du bureau exécutif, Maouloud Ben Kattra joint au téléphone, les propositions du gouvernement sur les points de discorde, notamment le relèvement du taux de la valeur du point d’indice, la baisse de l’impôt sur les traitements et salaires (ITS), le Salaire minimal interprofessionnel garanti ( SMIG), la baisse des tarifs d’eau et d’électricité conformément à l’accord signé en juillet 2007 et l’augmentation du taux des allocations familiales sont insuffisants.
Il a expliqué que la mémoire en défense précise sur la base d’un SMIG de 35 000 F CFA, le gouvernement fait son intention d’application pour compter le 1re juillet 2015. Le salaire minimal interprofessionnel garanti sera majoré de 3623 F CFA en valeur absolue et 11,5% en valeur relative. Des mises au point ont été faites aussi au niveau de la baisse des tarifs d’eau et d’activité conformément à l’accord signé en juillet 2007.
La centrale syndicale prévient que faute d’un protocole d’accord elle est prête à mettre en œuvre sa menace de grève de 72h. « Pas question de profil bas sans l’aboutissement de nos différents points de revendications », tranche Arouna Djiguiba, secrétaire aux relations extérieures de l’UNTM. « Jusqu’à preuve de contraire, on est dans la logique d’observer son mot d’ordre de grève les 29, 30, 31 octobre prochain. Toutes les mesures ont été prises pour la réussite des opérations. « En réalité, le gouvernement fait le quiproquo », insiste-t-il.
Un grand meeting d’information et de sensibilisation est prévu aujourd’hui à la Bourse du travail à l’intention des militants sur l’évolution des négociations. Après les 48 heures de grève observée du mois d’aout dernier, le pays pourrait se retrouver paralysé à la fin de cette semaine.
Bréhima Sogoba