La contribution du secteur agricole à la stabilité économique et sociale du Mali est capitale de par son rôle central dans l’économie nationale, dans la création d’emplois et d’activités génératrices de revenus ainsi que dans la sécurité alimentaire et l’amélioration du cadre de vie des populations. Nous avons une production assez variée. Les productions végétales comportent des céréales (mil, sorgho, maïs, riz) et des cultures de rente (arachide, coton). La production céréalière est principalement destinée à l’auto- consommation et n’est officiellement commercialisée qu’à hauteur de 20 %.
Pour faire de l’agriculture le vrai moteur de la croissance économique du Mali, il faut inverser deux courbes. Primo, celle de la production qu’il faut améliorer par la mécanisation du secteur, mais aussi en profitant des opportunités de produire en toute saison. Secundo, il faut des unités compétitives de transformation des produits agricoles, notamment le coton et les cultures alimentaires, pour créer plus de valeur ajoutée. Il ne s’agit pas de tomber dans un protectionnisme aux dépens de la qualité comme on le voit aujourd’hui avec les pâtes alimentaires.
Le pays a presque fermé ses frontières aux produits étrangers, alors que les industries locales ne parviennent pas à offrir aux consommateurs des produits de qualité. Cela est contreproductif à la longue car pouvant desservir même des produits de qualité made in Mali. Il faut plutôt créer des conditions de compétitivité poussant nos industriels à mieux s’équiper et à mieux former leurs employeurs pour concurrencer loyalement les produits étrangers par la qualité et le coût.
M.B
Source: Le Matin