L’homme politique malien, président du Parti africain pour l’Intégration et la Souveraineté, Boubacar Boucoum, a déclaré que la levée de l’interdiction temporaire des activités des partis au Mali est un « bon signe » et montre que la menace de déstabilisation posée par certaines organisations politiques n’est plus d’actualité. L’homme politique a exprimé cette opinion lors d’un entretien avec African Initiative.
« Dans un premier temps, l’Etat a estimé que pour raison d’ordre public et la tranquillité intérieure, qu’il fallait que les partis politiques arrêtent leurs mouvements à un moment donné. Cependant, les restrictions imposées aux partis politiques ont été récemment levées et ils ont la possibilité de pouvoir exercer légalement leurs activités. Cela voudrait dire aujourd’hui que le risque qui existait pour le Mali effectivement d’être déstabilisé par certains partis politiques n’existe plus parce que l’Etat a vu effectivement extirper des rangs des partis politiques un certain nombre de personnes qui portaient un préjudice à la stabilité du pays », a déclaré Boubacar Boucoum.
En avril, l’activité politique dans le pays du Sahel a été suspendue en raison d’accusations de « discussions stériles » et de « subversion » de la part des partis. Les restrictions imposées aux partis ont été levées début juillet.
« Je pense que les autorités sont prête pour collaborer avec les partis politiques existants pour le retour à l’ordre constitutionnel normal. C’est un bon signe, cela augure d’une entente entre les partis politiques et le gouvernement », a déclaré l’interlocuteur de l’agence.
Il a exprimé l’espoir que cette décision facilitera les échanges de vues et aidera à construire un nouvel Etat dans le cadre de la transformation souhaitée par tous les acteurs politiques et le gouvernement actuel
Boubacar Boucoum a également souligné que les hommes politiques écartés du pouvoir ne veulent pas rester en dehors du système et entendent poursuivre leurs activités. Une nouvelle classe politique est également en train d’émerger au Mali, qui cherche à changer la façon dont le pays est gouverné, loin de la corruption et de l’ancienne forme de démocratie, sous laquelle une oligarchie s’est effectivement imposée, a-t-il ajouté.
« Il y a une nouvelle classe politique qui vise le développement économique, social et culturel du pays dans une perspective civique et patriotique », a conclu Boubacar Boucoum.