Les élus ont observé une minute de silence dans l’Hémicycle ce mercredi 13 juillet 2022, après la mort mardi d’un sous-traitant dans un parking du bâtiment. Un accident de travail de trop, ont souligné certains députés.
L’Assemblée nationale a observé ce mercredi 13 juillet 2022 une minute de silence après le décès d’un homme employé par une entreprise de sous-traitance dans un parking de l’institution, souhaitant attirer l’attention sur les accidents du travail qui touchent des centaines de milliers de personnes chaque année en France.
Un accident du travail n’est pas « pas acceptable »
« Quand une femme ou un homme meurt au travail, ça n’est pas quelque chose d’acceptable », a lancé Alexis Corbière (LFI) à l’ouverture de la séance.
Cet homme travaillait pour une entreprise de nettoyage et son engin s’est « retourné sur lui dans un des parkings de l’Assemblée » samedi, a déclaré l’élu de Seine-Saint-Denis. Il est décédé mardi.
Alexis Corbière a eu « une pensée pour l’homme, sa famille, ses collègues » et « pour tous ceux qui travaillent ici ». Des centaines de personnes « meurent au travail » chaque année, a-t-il rappelé.
Quelque 540 000 personnes ont été victimes d’accidents du travail en 2020, dont 550 mortels (hors accidents de la route), selon le ministère du Travail.
Ce chiffre ne baisse plus depuis 2010.
Une enquête ouverte
Après le moment de recueillement à l’initiative d’Alexis Corbière, Éric Woerth (LREM), un des trois questeurs de l’Assemblée, chargé de la gestion de l’institution, a indiqué qu’une enquête de police était en cours et que les dirigeants de l’entreprise avaient été rencontrés. La famille de la victime, au Mali, est difficile à joindre, a-t-il précisé.
Le ministre délégué aux Comptes publics Gabriel Attal, présent pour défendre un texte budgétaire, a rendu « hommage » à cet homme et exprimé « la solidarité » du gouvernement.
Dans l’attente des conclusions de l’enquête, les engins du type de celui utilisé ont été interdits sur les rampes des parkings de l’Assemblée.
avec AFP. Ouest-France