Agé de 30 ans et marié, il a sexuellement abusé de l’adolescente de 11 ans à peine. Un véritable cas de pédophilie dont les conséquences ne se sont pas fait attendre.
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Qu’on se le dise tout de suite «KOROBÔRÔ–BOUTIKI-KÊ» ne désigne pas ici ceux de l’ethnie Sonrhaï, mais le tenancier de la Boutique du coin. Puisque les premiers à mener cette activité à Bamako parlaient Sonrhaï, l’on a vite fait de les assimiler tous à des Songhaïs quand bien même certains soient Maures, Arabes, Touaregs, Peulhs, etc. Tenez par exemple : au Gabon, le tenant de la boutique du coin est appelé «Chez le Malien» quand bien même l’intéressé soit d’origine sénégalaise, mauritanienne, etc. Tout simplement par ce que les premiers boutiquiers ici, étaient Maliens. Donc point d’ethnicisme ou de racisme ! Non plus de stigmatisation ou de péjoration._
Notre «KOROBÔRÔ –BOUTIKI- KÊ» du coin est âgé d’une trentaine d’années, marié mais vivant seul dans sa boutique. Il a abusé sexuellement de la petite fille MOUNA (un nom d’emprunt pour cacher la véritable identité de la victime) âgée seulement de 11 ans, «la fille du Procureur», dit-on.
Le pot-aux-roses a été découvert le mercredi 06 juillet dernier et il a été mis sous mandat de dépôt pour pédophilie à la prison centrale de Bamako le 12 juillet 2022 par la juge d’instruction du tribunal de grande instance de la commune IV du district de Bamako.
Par crainte de susciter la colère et le châtiment des parents, la petite MOUNA a tenté de cacher le mal. Mais elle souffrait dans sa chair au plus profond d’elle-même et sa démarche la trahissait.
C’est son oncle qui remarqua le changement et informa les parents. Les vérifications effectuées par la tante, révélèrent des déchirures et des traces de sang dans les parties génitales de la malheureuse. Elle dut se confesser.
Aux dires de MOUNA, c’est arrivé plusieurs fois. Lorsqu’elle se rend dans la boutique, le «KOROBÔRÔ –BOUTIKI- KÊ», procède à des attouchements sur elle.
Dans la journée du mercredi 06 juillet, alors qu’elle venait acheter du savon, le pervers a fermé la porte de la boutique sur elle. Et comme à l’accoutumée, il a fait des attouchements avant de procéder cette fois-ci, à une pénétration en force. D’où la déchirure et le sang !
De honte et par peur d’un châtiment, la pauvre MOUNA a essayé de cacher les faits. Elle a alors soigneusement lavé et la plaie et son caleçon taché de sang. Mais sa démarche la trahissait, pour autant !
Après donc avoir rassemblé les faits, les Parents décidèrent de porter plainte au niveau du commissariat de police du 5ème Arrondissement de Bamako sur la base d’un certificat médical délivré par un médecin gynécologue qui atteste que l’ado a été déflorée. Le «KOROBÔRÔ –BOUTIKI- KÊ» a ainsi été mis aux arrêts.
Le Commissaire Divisionnaire Boubacar SISSOKO, en charge du 5ème arrondissement, très discret et méticuleux en matière d’enquête, en bon chef de famille, prit personnellement l’affaire en mains. Après tout, dit-il, «il s’agit de notre Fille à tous et particulièrement de celle du Procureur» (une expression pour désigner la mineure victime de viol).
Interrogé, le suspect nia les faits avant de craquer face à l’évidence. Bien entendu, il a été placé sous mandat de dépôt à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako.
On retiendra que l’homme est marié. Quelle honte alors !
Source: Bamananden JOURNAL KOJUGU KELEBAA