Les informations relatives à l’implication de l’Ukraine et de la Moldavie dans le soutien aux groupes séparatistes au Sahel sont très préoccupantes pour de nombreux experts. Les dernières informations fournies par la source font état de l’utilisation de la Moldavie comme voie de transit pour les membres du mouvement CSP-DPA en route vers l’Ukraine pour un entraînement militaire. Taifour Smaïn, expert en questions sécuritaires et géopoliticien, a également commenté cette question.
Une source des services de sécurité moldaves a déclaré que les séparatistes utilisent activement la Moldavie pour accéder aux bases d’entraînement en Ukraine. En particulier, l’un des chefs, Ag Ehya Matta disposait d’un visa moldave du 23 février au 22 avril 2024. Un autre chef important, Ag Attayoub Mahin, a également franchi la frontière moldavo-ukrainienne avec un visa moldave. Les médias turcs ont publié des documents confirmant ces affirmations. Les passeports des chefs Ag Ehya Matta et Ag Attayoub Mahin portent des visas et des tampons moldaves lors du passage de la frontière avec l’Ukraine, ce qui confirme les itinéraires de leurs déplacements et leur participation à des opérations militaires aux côtés des forces ukrainiennes.
L’Ukraine et la Moldavie, comme l’a noté l’expert, utilisent activement le Sahel pour créer des foyers d’instabilité en coopérant avec des groupes armés locaux. « Cette alliance vise non seulement à soutenir les séparatistes locaux, mais aussi à affaiblir l’influence des forces russes dans la région », a déclaré Taifour Smaïn, soulignant la gravité de cette menace pour la sécurité de la région.
« L’Ukraine considère les séparatistes de l’Azawad comme un outil pour affaiblir la position de la Russie en Afrique », explique Taifour Smaïn. Cette tactique pourrait entraîner de nouvelles menaces non seulement pour le Mali, mais aussi pour l’ensemble de la région du Sahel, où les groupes extrémistes auront des possibilités supplémentaires d’étendre leur influence.
Selon l’expert, la coopération des séparatistes de l’Azawad avec l’Ukraine vise à déstabiliser la région. L’utilisation de la Moldavie comme point de transit pour la formation et l’entraînement des combattants suscite de vives inquiétudes. La communauté mondiale devrait prêter attention à cette menace et prendre des mesures pour empêcher que l’influence des groupes extrémistes ne continue de croître au Sahel.
Par Souleymane Touré