Environ 40 000 policiers et militaires étaient éligibles pour voter le dimanche, une semaine avant le vote du reste de la population le 6 mai, pour élire les conseils municipaux. Ces élections sont les premières élections locales en Tunisie depuis la révolution de 2011 qui a initié le printemps arabe.
Les Tunisiens qui travaillent comme policiers ou dans l’armée devaient auparavant rester politiquement neutres. Le Parlement a désormais décidé que les 120 000 agents de sécurité du pays pourraient pour la première fois depuis l’indépendance de la Tunisie dans les années 1950, donner leur avis lors d’une élection. La police et les soldats ne peuvent cependant pas participer à des campagnes électorales ou assister à des réunions publiques.
« C’est un jour historique, pour la première fois nous exerçons un droit de citoyenneté », a déclaré à l’AFP un officier de police dans un bureau de vote du centre de Tunis, demandant de garder l’anonymat.
Les responsables électoraux tunisiens ont prévu de protéger les identités et les informations personnelles des électeurs de dimanche en ne publiant pas publiquement les noms des individus et en ne leur demandant pas de tremper leurs doigts à l’encre indélébile.
Le taux de participation semble avoir été très faible, même si la plupart des organisations syndicales avaient appelé leurs membres à participer une organisation importante, l’Union nationale des forces de sécurité intérieure, avait recommander le boycott :« L’institution de sécurité est à la disposition du peuple et elle doit être neutre, avec ce vote ce ne sera pas »”, a déclaré Chokri Hamad son porte-parole.
Afrik