La loi a été votée dans une ambiance tendue au parlement ce jeudi.
117 députés sur les 127 ont adopté le projet de loi présenté par le Président de la République Béji Caid Essebsi.
Il accorde l’amnistie aux hommes d’affaires accusés de corruption sous l’ancien régime.
L’amnistie en question concerne 2000 fonctionnaires et hommes d’affaires.
La société civile et l’opposition se disent inquiètes et des manifestations contre ce projet de loi ont été organisées le 13 septembre dernier.
Selon le parti Nidaa Tounes vainqueur des élections présidentielles, l’adoption de cette loi est un acte de réconciliation nationale.
Un argument rejeté par l’opposition et la société civile qui parlent d’un texte qui »encourage l’impunité alors que le pays est déjà fortement gangréné par la corruption ».
Les réactions ont été particulièrement virulentes sur les réseaux sociaux où les internautes évoquent un retour »des pratiques dictatoriales ».
L’ancien président Moncef Marzouki a estimé que ce vote conduit le pays »vers un grand danger ».
BBC