La Tunisie a célébré ce vendredi sa nouvelle constitution marquant la fin de la crise politique.
Cette nouvelle charte fondamentale a été adoptée le 26 janvier dernier après deux débats souvent houleux à l’assemblée nationale constituante.
Un accouchement difficile de la nouvelle loi fondamentale qui méritait d’être célébrée et donnée en exemple au reste du monde arabe
La cérémonie de ce vendredi était purement symbolique puisque le texte avait déjà été adopté à la fin du mois dernier, quelques jours seulement après le 3e anniversaire de la révolution tunisienne marquant la chute du régime de Ben Ali, et le début du printemps arabe.
Même si ce processus n’a pas été facile à cause notamment des tiraillements au parlement entre islamistes d’ennahda qui voulaient que la loi fondamentale s’inspire de la charia et les libéraux, son aboutissement est une victoire pour la classe politique.
Par exemple, en adoptant un texte qui reconnaît l’égalité entre l’homme et la femme, à l’inverse de la première proposition qui consistait à considérer la femme comme le complément de l’homme, les parlementaires tunisiens ont réussi un compromis qui tarde encore à se réaliser dans d’autres pays de la région qui l’avaient pourtant suivi sur le chemin de la révolution.
Et c’est peut-être ce qui explique la présence à cette cérémonie de chefs d’Etat et de gouvernements étrangers, comme François hollande de France, Macky Sall du Sénégal, Alpha Conde de Guinee, Idriss Deby du Tchad et Aly bongo Odimba du Gabon, ainsi que le premier ministre koweitien.
La Tunisie devra toutefois continuer à faire face à une vague de violence attribuée à des extrémistes religieux.
Source: BBC Afrique