Bamako, Cinq hommes reconnus par des rescapés comme de possibles participants à la tuerie qui a fait quelque 160 morts dans un village peul du centre du Mali ont été arrêtés et transférés à Bamako, a-t-on appris vendredi de sources militaires maliennes.
L’attaque a été imputée à des chasseurs dogons et le gouvernement a prononcé le 24 mars la dissolution de l’association de chasseurs “Dan Nan Ambassagou”, qui a démenti toute implication dans la tuerie.
“C’est après avoir transporté la première vague de blessés que nous avons constaté qu’il y avait un assaillant dans le lot”, a indiqué à l’AFP au sujet de ce suspect une source militaire à Mopti, la capitale régionale, sans autre précision.
Lors d’une visite à l’hôpital le 24 mars d’une délégation conduite par le ministre de la Justice, “un officiel a posé des questions au jeune blessé, il a reconnu avoir participé à l’attaque”, a affirmé de son côté une autre source militaire, proche de l’enquête à Mopti.
“Mais il a été blessé et a perdu l’usage de ses jambes”, a ajouté cette source, précisant que le suspect a “été transféré à Bamako lundi 25 mars après avoir été présenté au procureur”.
Par la suite, quatre autres blessés admis à l’hôpital ont été reconnus par des survivants de l’attaque “comme des assaillants”, selon la même source militaire proche de l’enquête.
Ils ont également été “mis à la disposition du procureur qui a décidé de les envoyer à Bamako”, a-t-on ajouté.
Dans un enregistrement authentifié auprès de l’AFP par Jean Kassogué, un porte-parole de “Dan Nan Ambassagou”, le chef militaire de ce groupe, Youssouf
Toloba, en rejette la dissolution.
“Si tous ceux qui sont à l’extérieur comme à l’intérieur du Mali, si les bandits déposent les armes, Dan Nan Ambassagou va déposer les armes”, déclare-t-il dans cet enregistrement en langue locale bambara, selon la retranscription en français de ses propos par un officier malien.
AFP