Donald Trump devait lancer dimanche à Riyad un appel à lutter contre l’extrémisme en soulignant, devant des dirigeants du monde musulman, que la lutte contre le terrorisme n’est « pas une bataille entre religions ».
Selon des extraits de son discours diffusés par la Maison Blanche, en amont de l’allocution, le président américain devait affirmer dimanche que cette lutte « n’est pas une bataille entre différentes religions (…) ou différentes civilisations ».
« Une bataille entre le bien et le mal »
« C’est une bataille entre le bien et le mal », était-il censé affirmer dans ce discours. « C’est une bataille entre des criminels barbares qui essaient d’anéantir la vie humaine et des gens bien de toutes religions qui cherchent à la protéger ».
Dans cette allocution très attendue, le président américain devait aussi enjoindre les dirigeants musulmans à « faire face à la crise de l’extrémisme islamiste », une expression est sensiblement différente de celle de « terrorisme islamique radical », dont il avait fait l’une de ses signatures durant la campagne électorale.
« Les leaders religieux doivent le dire avec une très grande clarté: le barbarisme ne vous apportera aucune gloire (…) Si vous choisissez la voie du terrorisme, votre vie sera vide, votre vie sera brève », devait-il affirmer dimanche.
« Nous ne sommes pas ici pour donner des leçons »
Comme c’est le cas depuis son arrivée au pouvoir, Donald Trump devrait aussi se garder de toute critique sur la question des droits de l’Homme, bafoués selon les organisations internationales dans plusieurs pays arabes, dont l’Arabie saoudite.
Revendiquant un contraste marqué avec son prédécesseur démocrate Barack Obama sur ce thème, le président américain assure qu’il préfère agir dans la discrétion, gage, selon lui, d’une plus grande efficacité.
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« Nous ne sommes pas ici pour donner des leçons, nous ne sommes pas ici pour dire aux autres comment vivre (…) ou comment prier. Nous sommes ici pour offrir un partenariat fondé sur nos intérêts communs et nos valeurs communes », était-il supposé proposer.
Mais le président républicain devait aussi lancer un appel clair aux pays de la région à prendre leur pleine part dans le combat contre le terrorisme.
« L’Amérique est prête à être à vos côtés (…) mais les pays du Proche-Orient ne peuvent attendre que la puissance américaine écrase l’ennemi pour eux (…) Ils doivent décider de l’avenir qu’ils veulent pour eux-mêmes, leurs pays, leurs enfants ».
« Le terrorisme s’est répandu à travers le monde. Mais le chemin vers la paix commence ici, sur cette terre ancienne, cette terre sacrée », devait affirmer Donald Trump.
Reste à voir si, comme cela lui arrive fréquemment, le président américain s’éloignera de son texte et de son téléprompteur, et se lancera dans des tirades improvisées.
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Des rencontres avec les dirigeants de la région
Le président des Etats-Unis pourrait aussi profiter de l’occasion pour durcir encore le ton face à l’Iran, pour le grand plaisir des monarchies sunnites du Golfe qui redoutent l’influence de leur grand rival chiite.
Avant ce discours très attendu, le président américain a multiplié dimanche les rencontres avec des dirigeants de la région, dont ceux des monarchies du Golfe et son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
Annonçant son intention de se rendre prochainement en Egypte, il a affiché sa complicité avec son « ami ».
Après une première journée à Ryad samedi centrée sur l’annonce de méga-contrats d’armements et ce discours dimanche, M. Trump devait rejoindre lundi matin Israël, deuxième étape d’un voyage extrêmement dense qui le mènera aussi dans les Territoires palestiniens, au Vatican, à Bruxelles et en Sicile pour les sommets de l’Otan et du G7.
bfmtv