La troisième session de la cours d’assises du Mali en transport à Ségou a ouvert ses travaux le lundi 9 septembre dernier au Conseil Régional de Ségou. Sont Concernés par cette session de Ségou 82 accusés dont 76 sont détention parmi lesquels 6 femmes. Ils répondront de 24 des crimes de sang, des infractions contre les mœurs au nombre de 15, des infractions contre les biens, des atteintes aux biens, de cas de trafic international de drogue, des cas de faux à usage de faux. Rien de nouveaux à la lecture de ce qu’on reproche aux uns et aux autres, pourrait constater tout observateur de la scène judiciaire au Mali, sauf le nombre. .En effet le volume des crimes va crescendo dans notre pays .Le constat est partagé par des voix plus autorisées .Le Procureur de la République près de la cour d’appel de BAMAKO a dans son discours d’ouverture posé un diagnostic sans complaisance en situant les responsabilités de chacun et les devoir qu’on doit attendre d’eux.
Pour M DANIEL TESSOUGUE la fulgurante montée de la criminalité commande des décisions de justice de qualité .Cela aura pour impact premier de barrer la route à la défiance de l’état consécutive à l’impunité qui a pignon sur rue dans la cité. « Lorsque les délinquants sont assurés de l’impunité, ils prennent le haut du pavé et les honnêtes citoyens se verront alors dans l’obligation de raser le mur ….Actuellement au Mali, il n’est pas rare de voir le délinquants dire « l’argent va tout régler »… il se comporte comme en territoire conquis, jamais arrêté ou condamné sévèrement …» Cette situation que nous vivons estime M Le Procureur fait le lit de la justice privée qui est la négation de l’état.
Le Procureur n’a pas manqué de rappeler le contexte actuel marqué par la volonté du peuple d’en finir avec la situation de sans État qui a conduit notre pays à l’effondrement .Chacun doit se sentir interpellé si nous voulons à nouveau bâtir un État qui sera admis dans le concert des Nations du Monde .La justice doit jouer le premier rôle de l’affirmation de la puissance de l’ETAT car elle reste le dernier recours du citoyen en détresse .Ceux qui disposent du pouvoir de rendre cette justice doivent avoir un comportement exemplaire soutient M le Procureur .L’État de son côté doit offrir à cette justice les moyens de sa mission « La justice aussi observe, car aucune République ne saurait se construire en gardant dans le dénuement l’institution judiciaire. Or depuis des lustres, c’est ce qui se passe. Pour paraphraser le jargon militaire, ne dit-on pas : « une mission, des hommes et des moyens ? » Pour la justice, on a l’impression que c’est : « une mission, des hommes et débrouillez-vous pour les moyens. » cela ne peut continuer et la renaissance du Mali passera par la dotation conséquente de la justice en moyens financier et matériels…. » A chacun son devoir La clôture est prévue pour le vendredi 27 et Nous y reviendrons avec les différents verdicts.
M S
Source: Delta tribine