Au moment où l’Etat peine à trouver de l’argent pour construire des routes goudronnées, on s’emploie à détruire les autoroutes. Tout cela se passe sans que le maire du district Adama Sangaré ne prenne les dispositions pour faire respecter à ceux qui mènent des travaux leurs obligations à réparer immédiatement les dégâts qu’ils causent aux voies. Y – a-t-il meilleure preuve de l’incompétence du maire central ?
Les autoroutes de la ville de Bamako font l’objet d’une agression particulière de la part de personnes chargées de travaux d’électrification ou de branchement au réseau de distribution d’eau potable. Equipés de pics, de marteaux et de pelles, des ouvriers éventrent des routes construites à coups de milliard de nos francs sans se soucier des conséquences de leur travail sur la durée de vie des routes goudronnées.
On peut constater sur plusieurs endroits des trous récemment creusés sur les bords de l’autoroute de Sébénicoro. Tout au long de cette voie qui va jusqu’à la sortie de la ville en allant vers la frontière guinéenne, des trous abandonnés par des ouvriers sont peu à peu agrandis par des motocyclistes qui empruntent les côtés des routes, ce qui provoque souvent des accidents graves entre motos et entre voitures et motos.
A la faveur de l’hivernage, les petits trous mal bouchés sont des poches de départ des nids de poule et autres crevasses que l’on observe sur les routes de Bamako. Plusieurs voies goudronnées sont aujourd’hui impraticables dans la capitale à cause de ces travaux dont les exécutants ne prennent pas la peine de réparer ce qu’ils ont gâté. Alors que la loi les y oblige. Mais personne ne lève le petit doigt pour protester.
Le maire du district qui est censé veiller sur les voies et les équipements collectifs n’en fait pas un souci. Ainsi, Adama Sangaré étale à la face du monde son incompétence à protéger la ville de Bamako et les intérêts de ses habitants. Comment comprendre que la route qui coûte si chère à l’Etat soit abandonnée de la sorte bien que le maire central ait les ressources et l’autorité nécessaires à sa mission de protection ? Adama Sangaré s’est toujours contenté de chercher de l’argent pour remplir ses poches au détriment d’initiatives de gouvernance. Même la simple vente des vignettes se fait de manière artisanale. Ce sont les mêmes queux que font les citoyens pour acheter leurs vignettes ; le puissant maire central n’a pas su imaginer des reformes pour rapprocher les points de vente aux acquéreurs qui perdent du temps et de l’argent. Pis, dans les discours tant mielleux prononcés par Adama Sangaré lors des différentes cérémonies, on a comme l’impression que Bamako n’a rien à envier de Kigali. Que nenni… Bamako se détériore au vu et su de tout le monde et au même moment le maire dort. Mais il risque de se réveiller très prochainement car un doigt accusateur est pointé sur lui dans une affaire de détournement de fonds à la mairie à hauteur de milliards et de la gestion de la zone aéroportuaire de Bamako.
Affaire à suivre !
Source: La Sirène