Hormis quelques encarts publicitaires au début de son implantation, Telecel Mali a disparu de l’espace médiatique malien. La compagnie de téléphonie mobile qui a failli perdre sa licence pour avoir trainé les pas après l’obtention du précieux sésame est loin de la performance de ses concurrents qui se sont implantés à grand renfort de publicité et d’évènements promotionnels à travers tout le pays.
Malgré un coût relativement bas, Telecel Mali est la dernière de la classe à cause de l’absence de visibilité promotionnelle. C’est à peine si l’on connait le nom de l’agence de communication qui s’occupe de l’image de la société de téléphonie mobile qui avait pourtant suscité des espoirs chez les Maliens. L’une des raisons est que la compagnie du frère de l’ex-chef d’Etat Burkinabé était perçue comme une opportunité.
Fatigués d’être constamment pressés par Orange qui domine largement le marché, les Maliens avaient espéré communiquer à moindre coût. En effet, tout le monde se plaint des tarifs d’Orange Mali qui suce impitoyablement le sang des consommateurs avec ses différents services dont le coût est loin d’être comparable à celui des autres pays de la sous-région, que ce soit la téléphonie ou l’internet mobile.
L’absence de promotion médiatique a passé sous silence le seul avantage dont Telecel peut se prévaloir : la faiblesse du coût. Même là, il y a des problèmes. Le troisième opérateur de téléphonie mobile au Mali commence à taxer même les tonalités lorsqu’il y a des promotions de bonus. Sans être sur le répondeur ou sans parler à son interlocuteur, le client reçoit un message indiquant le coût de l’appel émis.
Autres problèmes de Télécel, c’est son manque d’ambition pour l’extension de son réseau. A part les pilonnes installés pendant l’année de son lancement, la compagnie a décidé de ne pas poursuivre la couverture rapide du territoire national. C’est tout le contraire des deux autres concurrents qui ont fait un maillage du territoire en étant présent dans plusieurs localités en même temps.
Tout se passe comme si Telecel voulait berner les autorités maliennes afin que sa licence ne lui soit pas retirée. A Bamako, son réseau est perturbé pendant la nuit dans les quartiers périphériques de la ville. Même sur un promontoire, il est impossible de recharger son compte Telecel, parfois difficile d’émettre des appels, dans les quartiers comme Sébénicoro ou Mamaribougou et souvent en plein centre de la capitale.
Doit-on attendre mieux d’une société de téléphonie qui est forcée à s’implanter plusieurs années après avoir obtenu sa licence? Les consommateurs maliens font face à une prestation de service qui relève plus de l’amateurisme. On sait que Telecel a des potentialités et que les consommateurs en attendent beaucoup. Mais les opportunités offertes ne sont pas exploitées. Dommage !
Source: La Sirène