Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Transition : plan baana !

Après une première grève de trois jours qui a paralysé le pays à plus de 95 %, une autre grève générale de 5 jours projetée toute la semaine prochaine, du lundi 14 au 18 décembre, est désormais inévitable. Le dossier est d’autant plus corsé que l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), non seulement bénéficie du renfort de nouveaux syndicats, mais également, décide de prendre en charge les revendications de la Plateforme d’action commune des Syndicats des Administrateurs Civils, des Collectivités Territoriales, et des Agences de Développement Régional.

 

Les Autorités de la Transition sont submergées, prises en tenailles de toute part par les revendications prégnantes. Elles n’ont presque pas de contre-proposition à faire aux mouvements syndicaux, à en croire différentes sources. En lieu et place, elles se mettent à quémander la mansuétude des syndicats. Sur ce plan, les membres du Gouvernement sont totalement en phase avec leur chef qui a donné le ton dans une allocution prononcée lors d’un déjeuner de presse qu’il a offert 3 décembre 2020, à la Primature. Il a dit : « sur la question du front social, nous avons initié des négociations avec les acteurs sociaux pour trouver un terrain d’entente sur la base de nos moyens et de la nature de notre mission. Durant ces deux dernières années, le Mali a connu des crises sociales assez graves avec des conséquences très sérieuses sur le climat social en général ainsi que sur la gouvernance globale des relations de travail et de production, relations caractérisées par la méfiance et parfois la défiance (…).
J’en appelle donc au bon sens qui nous anime tous afin que nous puissions ensemble, forces sociales et forces politiques, trouver les compromis nécessaires afin d’éviter à notre pays une énième turbulence ».
Dans un jeu de rôle parfaitement huilé, le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, le lieutenant-colonel Abdoulaye MAIGA, lors d’un atelier sur ‘’contribution de la ‘’Plateforme d’Action Commune’’ des Syndicats des Administrateurs Civils, des Collectivités Territoriales, et des Agences de Développement Régional (ADR), pour la Refondation de l’État du Mali’’ surfe sur la carte de la scoumoune. C’est comme dire, pour nous, ce n’est pas de chance, c’est la poisse, nous n’y sommes pour rien. Voici son très vibrant et très émouvant plaidoyer : « À ce stade, il me paraît nécessaire de vous rappeler que 2012, notre pays traverse une crise multiforme qui perdure surtout sur le plan sécuritaire avec des effets négatifs sur l’activité économique accentuée par la maladie à Coronavirus connue sous l’appellation ‘’COVID-19’’. Cette situation est en train d’amenuiser les ressources à mobilier pour faire face aux missions de l’État. Ce bref rappel du contexte économique de notre pays m’a paru nécessaire afin qu’on appréhende les contraintes auxquelles la Transition fait face ».
En somme, ‘’plan baana’’, les autorités de la Transition n’ont plus de plan. Peut-être comptent-elles sur la divine inspiration des syndicalistes qui comme par enchantement renonceraient à tout ce qu’ils considèrent comme leurs droits !

Source : INFO-MATIN

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance