Malheureusement, avec une économie essoufflée, il serait difficile, voire impossible pour l’équipe dirigée par Ba N’daw, d’apporter des solutions idoines, urgentes et rassurantes aux travailleurs maliens. Ce qui fait dire que, la transition se trouve sur de braises ardentes, car cette tension due au front social pourrait compromettre ce processus, qui a, pourtant, besoin de sérénité et de soutien pour bon nombre de maliens.
Après les administrateurs civils, la grève des agents de l’ORTM et de la SMTD (dont le mot d’ordre a été levée in extrémis ce jeudi 5 novembre, c’est la grande centrale UNTM qui envisage d’aller en grève à compter du 18 novembre. Avec un préavis de 72 heures de grève sur la table du gouvernement, l’UNTM sonne la fin de la période de transition accordée au Gouvernement de Moctar Ouane. L’Etat a-t-il les coudées franches pour faire face à cette nouvelle tension sociale ?
En tout état de cause, il urge de taire les contestations sociales, pour une bonne réussite de la transition. Ce qui ne sera pas facile. Puisque, comme le dit un adage bambara, « il n’y a que l’argent qui puisse couper court à un conflit d’argent ». Il n’est, pour le moment, pas aisé de faire bouger les lignes dans ce face-à-face, qui fait écho à plusieurs années de tiraillements entre l’Etat et les syndicats.
Face à ce risque d’un imbroglio qui sera une impasse dans la transition, certains observateurs proposent l’organisation d’un forum social de large ouverture pour aplanir les divergences et, si les discussions sont bien menées, pour, au final, aboutir à une trêve sociale ou une harmonisation/uniformisation dans les traitements des fonctionnaires.
Ousmane Tangara
Source: Bamakonews