Les mesures sécuritaires instaurées par le gouverneur de la région de Tombouctou, Bakoun KANTE, qui devraient expirer demain mardi 10 octobre, ont été prorogées jusqu’à nouvel ordre. Il s’agit du couvre-feu de 21 heures à 6 heures du matin.
Dans un arrêté de ce lundi 9 octobre, le gouverneur de la région de Tombouctou a décidé de proroger le couvre-feu instauré le 11 septembre dernier dans le cadre de la sécurisation de la ville.
Cette restriction est intervenue alors que la ville est sous embargo des terroristes imposé en début août et après plusieurs attaques imposées à la localité des 333 saints. L’une des plus meurtrières est l’attaque contre le bateau ‘’Tombouctou’’ ayant fait des dizaines de morts.
Face à la situation, le gouverneur de la région a prorogé le couvre-feu de 21 heures à 6 heures du matin jusqu’au nouvel ordre. Ainsi, l’arrêté du 11 septembre consacrant cette mesure impose plusieurs restrictions aux populations en interdisant la circulation à des véhicules pendant le couvre-feu. « Seuls les véhicules et engins de services, des forces de défense et de sécurité ne sont pas concernés », avait précisé
le chef de l’exécutif régional.
Le maintien de ces mesures atteste que l’insécurité prévaut toujours dans la zone. L’une de ses manifestations est l’embargo sur la ville de Tombouctou, qui s’est par suite généralisé dans toutes les localités de la région de Tombouctou restreignant la circulation sur les axes principaux de la région, y compris l’acheminement des marchandises.
Malgré que l’embargo ne vise pas directement l’action humanitaire, selon OCHA, la restriction des mouvements ainsi que les tensions entre acteurs armés entraînent des répercussions sur l’action humanitaire et sur la population civile. Par conséquent, la plupart des acteurs humanitaires ont été contraints de limiter ou de suspendre les activités en dehors de la ville et des mouvements préventifs de populations ont été enregistrés.
Le blocus imposé à la région, en plus de pousser les populations aux déplacements massifs, contribue à la cherté de la vie parce que la région n’est plus suffisamment approvisionnée à cause de cette situation.
PAR SIKOU BAH
Info Matin